Par Siméon Isako

Le mini-sommet de Luanda sur la situation sécuritaire en RDC a eu lieu ce mercredi 23 novembre 2022 en présence des présidents congolais Felix Tshisekedi, le burundais Evariste Ndayshimiye, l’angolais Joao Lourenço et du facilitateur de la communauté est-africaine, Uhuru Kenyatta. Paul Kagame était absent et s’est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

Les participants ont déploré « L’aggravation de l’insécurité et les actions militaires persistantes du M23 et l’acquisition par le M23 d’armes de plus en plus sophistiquées et d’autres moyens pour mener des attaques contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la persistance des forces négatives et terroristes dans la région Est de la RDC, qui constitue une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région« , lit-on dans le communiqué.

D’après le document consulté par CAS-INFO, le mini-Sommet a décidé de la « Cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à compter
de vendredi, 25 novembre 2022 à 18h00 (Jour J)
« .

Les présidents présents et le représentant de kagame ont convenu du « Respect absolu du prescrit des communiqués des Conclaves des Chefs d’Etat de la CAE, de Nairobi du 21 avril et du 20 juin 2022 (Processus de paix de Nairobi), de la Feuille de Route de Luanda du 7 juillet 2022 (Processus de Luanda) et des conclusions de la Réunion extraordinaire des Chefs d’Etat Major Généraux des Forces Armées de l’EAC (Bujumbura le 8
novembre 2022)
« .

Toujours dans ce document, il est exigé le « retrait du M23 des zones occupées et son repli dans ses positions initiales, conformément aux conclusions de la
Réunion extraordinaire des Chefs d’Etat-Major Généraux des Forces Armées de l’EAC du 8 novembre 2022, tenue à
Bujumbura, République du Burundi, sous le contrôle de la Force Régionale et du Mécanisme ad hoc en collaboration avec
la MONUSCO ».


« Initialement le Kenya va déployer ses contingents à Goma, et ensuite à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja lors du désengagement et le repli du M23 dans ses positions initiales de Sabinyo du coté RDC pour ne plus se mouvoir au-delà de la ligne des villages Bigega, Bugusa, Nyanbikona, Mbuzi, Rutsiro et Nkokwe« , fait savoir le communiqué final.


Dans les résolutions il a été menacé de recourir à la force militaire régionale pour déloger le M23 s’il refuse de quitter les zones occupées.

« Si le M23 refuse de se désengager et libérer tous les territoires qui’ils occupent actuellement, les Chefs d’État de la CAE instruiront la Force Régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre; Création des conditions en vue de l’occupation des zones actuellement sous contrôle du M23, par la Force Régionale«