Par Jonsard Mikanda
Une forte équipe de la RDC conduite par la ministre d’État en charge des affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza séjourne à Bujumbura, capitale de la République du Burundi dans le cadre de la 2ème session de la consultation ministérielle bilatérale sur la paix et la
sécurité entre les deux pays.
A l’initiative de deux chefs d’État, Evariste Ndayishimiye du Burundi et Félix Tshisekedi de la RDC, des échanges importants ont eu lieu sur la gestion des questions de sécurité à la frontière commune entre ces deux pays, la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays et la gestion de la pandémie du Covid-19, ainsi que d’autres questions d’intérêts communs.
Au nom de son gouvernement, l’ambassadeur Albert Shingiro, ministre
des Affaires étrangères et la Coopération au développement du Burundi, a
rappelé à ses hôtes qu’au lendemain de l’indépendance de son pays, l’ambassade de la RDC fut pendant longtemps la seule ambassade africaine installée à Bujumbura. Depuis lors, les deux pays entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de coopération.
Plaidant pour la reprise des travaux de la Grande Commission mixte de
coopération, le ministre burundais a estimé que ce serait l’occasion
de se pencher sur les dossiers prioritaires identifiés par les deux
parties en octobre 2017 et en mars 2020. Parmi eux, il y a notamment
celui de la gestion des questions de sécurité à la frontière commune
entre le Burundi et la RDC en passant par la neutralisation et
l’éradication des forces négatives qui pullulent dans la partie Est de
la RDC.
Pour sa part, Marie Tumba Nzeza de la RDC a préconisé la mutualisation des efforts de ces deux pays et la
coordination des actions en vue de neutraliser ces forces négatives et
de consolider la paix et la sécurité le long de la frontière commune
ainsi que dans la région.
« Je tiens à vous rassurer que la RDC, qui
est victime de l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étrangers dans sa partie orientale, ne saurait servir de base
arrière ni de sanctuaire à ces forces négatives, notamment celles
d’origine burundaise », soutient Marie Tumba Nzeza.
Pour atteindre ce but, la patronne de la diplomatie Congolaise propose la réactivation et le renforcement des mécanismes et les engagements existants, à la fois au
niveau bilatéral qu’à celui multilatéral pour une meilleure coopération au bénéfice de la participation et du développement de nos
pays respectifs et de la Région.
La ministre d’État en charge des affaires étrangères a saisi cette occasion pour rappeler au président Burundais sa participation au mini-sommet initié par le président congolais Felix Tshisekedi.
« Cette rencontre est donc une opportunité offerte aux chefs
de l’Etat de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Angola, de la RDC et du
Burundi pour évaluer sans complaisance la situation générale en lien
avec la stabilité de la Région des Grands Lacs, d’examiner la
situation sécuritaire à l’Est de la RDC et de renforcer la coopération
pour l’éradication des forces négatives opérant dans l’Est de notre
pays , d’explorer les opportunités et déterminer les modalités
d’approfondissement des échanges transfrontaliers et de l’intégration régionale. Je ne doute pas que ces préoccupations soient aussi celles
de la République sœur du Burundi, à qui je renouvelle l’invitation de
nous rejoindre dans ce forum », a indiqué la ministre.
Présent à Goma, certaines sources rassurent que le chef de l’État Tshisekedi va présider le mini-sommet qui a été reporté récemment.