Par CAS-INFO
Après la nomination du Premier ministre, le président congolais s’apprête à dévoiler le gouvernement qui va accompagner Sylvestre Ilunga. Pour le politologue Bob Kabamba, il est possible que le Chef de l’État et ses partenaires du FCC se soient déjà mis d’accord sur les noms des différents ministres.
«Le partage des ministères est déjà fait puisqu’il y a le calendrier qui l’oblige. L’assemblée nationale est en session extraordinaire. Elle doit se clôturer le 15 juin et aussi ce sera dans un moi le 30 juin, l’anniversaire de la RDC. J’ose croire que Félix Tshisekedi aura fort à cœur qu’à cette date le gouvernement soit installé pour qu’il puisse faire un discours à la nation », a déclaré Bob Kabamba interrogé ce mercredi sur RFI.
À propos des marges des manœuvres dont disposera le Chef de l’État pour contrôler l’exécutif face au FCC, le spécialiste de la politique congolaise reste optimiste à ce sujet. Le président , estime-il, cherchera à mettre la main sur les ministères clés tels que les Finances ou le Budget. Mais pas seulement.
«Je pense qu’il va plus se focaliser sur le ministère de l’intérieur pour la bonne et simple raison que l’essentiel de ses services actifs concernent la sécurité intérieure, [a1 savoir] la Police et l’ANR, qui sont importants en termes d’accises et en termes d’asseoir son pouvoir en RDC. Je pense que ça justifie la longueur des discussions et le fait que les discussions ont été laborieuses. », a-t-il analysé.
Concernant les poids lourds du FCC, Albert Yuma et Henry Yav, qui étaient promis au poste de Premier ministre avant de voir Sylvestre Ilunga leur être préféré, Bob Kabamba fait observer que cela pourrait être le résultat des pressions internationales. Les États-Unis notamment, qui ne souhaiteraient pas voir dans le prochain gouvernement des personnes avec des liens présumés ou confirmés avec une possible implication dans les dossiers des détournements ou de megestion en RDC. «Je pense que Félix Tshisekedi s’est accroché à ces conditions pour peser dans les discussions face à Joseph Kabila. »