Par Siméon Isako

La fuite du général John Numbi de la RDC vers l’étranger a mis au grand jour, selon plusieurs analystes, les défaillances du système sécuritaire de la RDC.

De son côté, l’ONG de défense des droits de l’homme Justicia ASBL s’indigne de de ce qu’elle qualifie de « porosité » des frontières de la RDC et dénonce la passivité des services de sécurité qui ont permis le passage du général John Numbi.

« Justicia ASBL a été informée de la sortie du pays du général John Numbi vers un pays d’Afrique australe. Nous dénonçons le fait que nos services de sécurité et nos frontières soient poreuses. Sinon comment comprendre que le général Numbi, un homme aussi bien connu puisse s’exfiltrer alors que nos services ne sont pas au courant », s’indigne Timothée Mbuya, président de ce mouvement qui, au non de l’ONG s’insurge contre tortures infligés à un des gardes du corps de John Numbi lors de la perquisition organisée à la ferme Beijing à Lubumbashi.

« Nous dénonçons également le fait que son garde du corps soit arrêté arbitrairement et même torturé. Et nous invitons la justice militaire du Haut-Katanga à enquêter sur ces allégations de tortures et à déférer devant elle toutes personnes impliquées dans ces actes de tortures et en même temps nous exigeons la libération immédiate et sans conditions du garde du corps du général », note Timothée Mbuya.

Plusieurs témoins confirment la participation du général John Numbi dans l’assassinat de directeur exécutif de l’ONG la Voix de sans voix Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana. John Numbi.