Par Siméon Isako
L’archevêque de Kinshasa s’est exprimé ce samedi sur l’épidémie de coronavirus qui fait trembler le monde.
Au lendemain d’un confinement avorté à Kinshasa, le chef de l’église catholique de la capitale déplore le tâtonnement des autorités et appelle à un confinement intégral.
« Je ne plaide pas pour un confinement total, mais je plaide pour un confinement intégral accompagné. Si vous confinez les kinois pendant deux ou trois jours, il y aura des morts. On ne peut pas le faire », a dit le cardinal Fridolin Ambongo, tout en invitant le pouvoir public à tenir compte du contexte social.
« Mais si on ne fait pas un confinement intégral, nous n’allons pas interrompre la chaîne de contamination. Confinement intégral, mais cela doit être accompagné par des mesures appropriées. C’est ce que j’ai appelé mesures d’urgence humanitaire. Si les gens restent chez eux, ils doivent être surs qu’ils ne vont pas mourir de faim. », a t-il ajouté.
Pour rappel, l’hôtel de ville de Kinshasa avait décrété un confinement de la population pendant trois semaines avec intermittence, question de stopper la propagation du virus.
L’opération qui devait entrer en vigueur dès ce samedi a été annulée hier vendredi à cause de la flambée des prix des biens sur le marché, s’est justifié Gentiny Ngobila alors que Kinshasa a franchi la barre de 58 cas contaminés et 5 décès.