Par Siméon Isako
L’inspecteur général chef adjoint Victor Batubenga séjourne de nouveau à Matadi dans la province du Kongo-central pour évaluer la mission d’encadrement des régies financières, lancée il y a un mois.
Pendant ce temps, l’inspecteur général des finances chef de service Jules Alingete séjourne au Grand Katanga pour une mission similaire.
Le mercredi 11 novembre, accompagné des inspecteurs généraux des Finances commis à la mission d’encadrement au Kongo-central, l’inspecteur général chef de service Adjoint s’est rendu à la direction provinciale de la DGDA du Kongo central pour évaluer cet encadrement des régies financières par l’IGF.
Le directeur provincial de la Direction Générale des Douanes et accises confirme que « l’encadrement de l’IGF a bougé les lignes et aujourd’hui il y a évolution dans la mobilisation des recettes au niveau des frontières ».
A l’occasion , il encourage le travail de l’IGF qui se pointe comme contrôleur des finances publiques.
Profitant de l’occasion, l’inspecteur général chef de service Adjoint, Victor Batubenga a eu une réunion technique avec les inspecteurs en mission d’encadrement au Kongo-central, dans le but d’accompagner l’Etat dans sa mission du contrôle des finances publiques.
Peu après la réunion technique avec les inspecteurs, l’inspecteur général chef de service Adjoint a eu un échange avec la presse locale qui voulait bien avoir la précision sur le dossier de 43% du salaire des fonctionnaires qui ne sont pas payés depuis octobre.
Les journalistes locaux ont voulu aussi en savoir plus sur le dossier des exonérations qui divisent l’IGF et le ministre des finances.
Répondant à la presse, l’inspecteur général des finances chef de service adjoint Victor Batubenga, a fait savoir à la presse que « la lettre que l’IGF a envoyée au Chef de l’Etat sur la situation préoccupante des finances publiques n’était pas pour accuser qui que ce soit, mais plutôt pour attirer la sonnette d’alarme que le pays risque de connaitre des grognes des fonctionnaires de l’Etat à la grogne alors que les recettes sont mobilisées comme il faut pour les payer. »
Victor Batubenga prend l’exemple de la mobilisation des recettes depuis l’arrivée de la nouvelle équipe de l’IGF.
« Pour le mois de juillet, les recettes mobilisées étaient à la hauteur de 866 milliards des francs congolais, l’enveloppe salariale est fixée à 407 Milliards des francs congolais, on a payé 308 milliards et les restes étaient 99 milliards. En août, les recettes mobilisées étaient de 576 milliards, l’enveloppe salariale est 407, on a payé 308 milliards, on a passé le mois avec 105 milliards. Au mois de septembre les recettes mobilisées étaient 822 milliards, l’enveloppe salariale était de 407 milliards, on a payé 320 milliards et on a passé le mois avec 87. Au mois d’octobre les recettes mobilisées étaient 578, la masse salariale de 421 milliards, on a payé 219 milliards, on a passé le mois avec 202 milliards. Il faut définir les priorités pour éviter les grognes sociales des fonctionnaires », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les exonérations, Victor Batubenga soutient que « cette suppression est faite en tenant compte de la réalité constatée sur terrain. »
Le numéro 2 de l’IGF fait savoir que de « 2017 à août 2020, les exonérations et les compensations ont couté à l’Etat 5 milliards 600 millions de dollars américains et les exonérations elles seules ont couté à l’Etat 1 milliards 500 millions, voilà qui a aussi motivé la décision de suppression contrairement à ce qui se rencontre »
L’IGF pense bien remplir sa mission pour que les finances publiques soient utilisées comme il faut.