Par Siméon Isako
Devant les congolais vivant au Tchad précisément à N’djamena, Félix Tshisekedi s’est exprimé sans langue de bois, à propos des critiques à répétition orientées ces derniers temps vers sa famille biologique.
Tout en déplorant le fait que certains congolais tiennent gratuitement les propos selon lesquels il détourne les deniers publics, Tshisekedi les invite à en apporter les preuves devant la justice.
Felix Tshisekedi indique qu’il est de bon droit pour les congolais de critiquer le regime mais pas de mentir.
« Si les prisons vont se remplir avec les diffamateurs, elles le seront, il n y a pas problème. Tu veux faire la politique sache comment le faire. Critique le régime , je n’ai aucun problème , insulte notre manière de faire , dit ce que tu veux mais ne ment pas, si tu veux mentir pour faire croire à tous que le président est voleur , ceci est grave et tu devrais te justifier devant les juges« , a prévenu d’un ton ferme Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter « Ces amis là que je comprends, apprennent encore l’opposition. Nous nous avions fait l’opposition pendant plus d’une trentaine d’années. Et puis, notre opposition n’était si facile que celle d’aujourd’hui, à l’époque tu deviens opposant donc tu accepte de souffrir. Comme ils ont choisi la voix de l’opposition, nous les respectons qu’ils fassent leur opposition« .
L’ex-chef du parti présidentiel, récemment passé à l’opposition, a été arrêté mardi dernier à Kinshasa et transféré en prison dans le cadre de poursuites judiciaires qui pèsent sur lui.
Député et ancien vice-président de l’Assemblée nationale « Jean-Marc Kabund a été placé sous mandat d’arrêt provisoire » à la prison de Makala, avant que la cour de cassation ne revienne sur sa décision pour l’assigner en résidence surveillée.
Kabund est poursuivi pour « outrage au chef de l’État, imputations dommageables et diffamation« .
Elu de Kinshasa, Jean-Marc Kabund, est passé à l’opposition en juillet après avoir été radié du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), et avoir démissionné de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale congolaise.
Lors de l’annonce de la création de son propre parti politique, « Alliance pour le changement« , M. Kabund avait fustigé « l’absence de vision claire », « l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité, la jouissance et la prédation au sommet de l’État » par le camp du président Félix Tshisekedi.
« Quand je parle de détournement (…) ce sont des centaines et des centaines de millions de dollars, placés dans des paradis fiscaux, placés dans des multinationales, ce sont des espèces sonnantes qui quittent le pays dans des jets privés« , avait-il affirmé dans une à RFI.