Par CAS-INFO

Selon des informations non encore confirmées par les sources officielles, le Chef de l’État aurait demandé au premier ministre de présenter sa démission. Félix Tshisekedi a convoqué Sylvestre Ilunga Ilunkamba lundi à la Cité de l’UA. Une rencontre qui intervient au lendemain de sa décision de nommer un informateur dont la mission est d’identifier une nouvelle majorité au parlement et qui fait beaucoup parler.

En toute logique, la démission reste la seule issue possible pour le premier ministre issu du FCC. En annonçant la nomination future d’un informateur, le président congolais a, de facto, mis fin à sa coalition avec la formation de l’ancien président Joseph Kabila, qui lui avait permis de former le gouvernement il y a deux ans. Mais le FCC ne l’entend pas de cette oreille.

Dans une déclaration, lundi, la plateforme dirigée par l’ex président de la république a rejeté les annonces de Félix Tshisekedi. Tout en prenant acte de la décision du président, l’actuelle majorité a renvoyé la balle dans le camp du président en estimant que c’est aux membres de CACH d’en « tirer les conséquences et de démissionner ». Car pour le FCC, la décision du Chef de l’État ne met pas fin au gouvernement mais fait basculer le pays dans une cohabitation au sommet du pouvoir.

Deux ans après l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, la RDC fait face à l’une de ses graves crises politiques depuis la contestation de 2016. Minée par la défiance mutuelle, la coalition FCC-CACH, qui avait permis à Félix Tshisekedi et Joseph Kabila de co-gérer le pouvoir, ne parvenait plus à fonctionner. Ce qui a poussé le président actuel à convoquer des consultations nationales. Après trois semaines d’échange avec la classe politique et la société congolaise dans ses différentes représentations, Félix Tshisekedi a décidé de rompre avec la formation de Joseph Kabila. Ce à quoi se refuse le FCC.