Par CAS-INFO
La semaine qui s’ouvre en RDC s’annonce tendue. Très tendue. Avec une visite qui promet d’être houleuse, ce lundi à Lubumbashi, de Félix Tshisekedi. Le président du Rassemblement est attendue dans la capitale du Haut Katanga pour un meeting d’ores et déjà interdit par les autorités provinciales.
Mais le bras de fer entre le Pouvoir et la principale coalition de l’opposition ne s’est pas arrêté à la polémique concernant l’autorisation des manifestations publiques. Dimanche, les dirigeants provinciaux du Rassemblement ont déploré plusieurs dizaines d’arrestations de leurs partisans à Lubumbashi. Une goutte de trop pour le leader de la plateforme. Sur son compte twitter, Félix Tshisekedi n’a pas hésité d’ironiser sur l’admission de la RDC au Conseil des droits de l’homme de Genève. Et de contre-attaquer.
« Pourquoi obtenir un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU si c’est pour continuer à les violer ? », a-t-il lancé. Avant d’ajouter, sous un ton guerrier, « nous ne reculerons pas devant vos intimidations ».
Décidément, au cœur de toutes les discussions, Félix Tshisekedi ouvre la semaine comme il l’a terminé. Lui, qui a dû sortir un tweet en forme de démenti, alors que des informations propagées sur les réseaux sociaux faisaient état d’un tête-à-tête à Brazzaville samedi entre lui et le président Kabila.
La vérité finit toujours par triompher, mon colonel. Et la #RDC n’y dérogera pas. La victoire du peuple est certaine. Question de temps. https://t.co/A7RWMGKrxX
— Félix A. Tshisekedi (@fatshi13) 22 octobre 2017
La RDC fait toujours une course à la montre vers des jours incertains avec le report quasi acté des élections prévues préalablement à la fin de l’année. La CENI qui sollicite 504 jours pour les organiser les a repoussées à 2019 sans mettre d’accord tous les camps. C’est dans ce contexte explosif que l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, arrive à Kinshasa.