Correspondance Particulière

L’article est largement partagé comme une tribune émanant d’un seul auteur par certains médias sélectionnés ayant une visibilité. Il annonce en des termes presqu’identiques le plan déjà concocté par les services pour arrêter les proches des leaders de l’opposition. L’on cite parmi les ciblés SK Della et Olivier Kamitatu du côté de Moïse Katumbi, Prince Epenge et Lexus Légal du côté de Martin Fayulu, et le transfuge du FCC Franklin Tshiamala devenu le SG du parti d’Augustin Matata Ponyo.

Pour habiller cette alerte sur la fausse menace d’arrestation de ces proches des leaders de l’opposition, l’inventeur de la stratégie donne faussement comme source de la fuite de l’information en vue de donner du poids à celle-ci, les éléments du service des renseignements (ANR).

Pénétrant les milieux des barbouzes où il a aussi des contacts, Scooprdc.net apprend qu’aucun mandat n’existe ni au niveau de l’ANR, ni à celui du CNS, moins encore au niveau des parquets contre les proches des leaders de l’opposition. « Ces mandats sont imaginaires, mieux virtuels pour une publicité politique et une consommation extérieure », a tranché un fonctionnaire de renseignements.

Non sans raison, car explique-t-il que c’est depuis longtemps, très longtemps même qu’Epenge, Kamitatu, Tshiamala et dans la moindre mesure Kalonda, s’attaquent constamment à l’institution président de la République. « Pourquoi devons-nous les arrêter maintenant pour les déclarations qu’ils rabâchent tous les jours ? », s’interroge ce haut fonctionnaire de renseignements qui parle d’une stratégie de victimisation montée pour s’attirer de la sympathie.

A l’UDPS, l’on dit connaitre tout ce jeu des « amis d’hier » qui ont peur des élections et commencent, soutient-on au parti présidentiel, à chercher des alibis face à leur perte de vitesse et faible capacité de mobiliser la rue. « Nous ne ferons jamais leur lit en jouant leur jeu pour tomber dans leur piège. Personne d’entre eux ne sera arrêtée pour ses critiques envers le président de la République. Mais juste un simple conseil pour eux : contrôler le langage pour ne pas tomber par exemple dans l’infraction d’incitation à la haine tribale », déclare un haut cadre de l’UDPS contacté par le média en ligne, précisant que l’UDPS n’a aucun intérêt à fragiliser une opposition déjà faible au départ.

Il faut dire malheureusement pour la nouvelle opposition « bourgeoise » que, ce genre d’inventions pour la consommation de la communauté internationale ne datent pas d’aujourd’hui. Et le régime en place sait bien à quoi s’en tenir contrairement à l’ancien régime, d’autant plus qu’il émane de l’opposition radicale pratiquée pendant plus de trente ans et connait tous les contours de manœuvres auxquelles se livrent ceux qui présentent aujourd’hui comme opposants pour bénéficier du soutien des partenaires occidentaux.