Experts de l'ONU, Kasaï

L’avenir judicaire du dossier de deux experts des Nations unies est-il en train de se dessiner ? Il y avait en tout cas du mouvement le lundi 5 juillet Kananga et aux Nations unies. Alors que s’ouvrait dans le chef-lieu du Kasaï–Central le procès des 16 accusés identifiés à la suite d’une enquête menée par l’auditorat militaire [mais 2 seulement étaient présents], les États-Unis accentuaient la pression sur les l’ONU devant le Conseil des Droits de l’Homme, a rapporté l’agence Reuters.

Pour la première fois depuis le meurtre de deux humanitaires, l’Américains Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, le 29 mars 2017, Washington demande la mise en place d’une commission d’enquête internationale.




Alors que la commission d’enquête administrative initiée le Secrétaire Général de l’ONU doit rendre son rapport à la fin du mois de juillet prochain, l’ambassadrice des États-Unis à New York Nikki Haley a, elle, appelé Antonio Guterres à mettre en place une commission spéciale pour faire toute la lumière sur la mort de deux agents.

« Après la mort tragique de Michael Sharp et Zaida Catalan, les deux victimes et leurs familles méritent la justice », a déclaré Mme Haley en plaidant une démarche qui permettra de mettre fin aux atteintes aux droits de l’Homme perpétrées selon elle par les groupes armés et le Gouvernement congolais sur les Congolais.

Au même moment à Kananga, la défense des 6 suspects exprimait ses doutes sur la compétence de la Cour militaire congolaise de juger une affaire d’un tel niveau. « Les prévenus sont poursuivis pour crimes de guerre et ce genre d’infractions relèvent de la de la Cour pénale internationale », a fait valoir Me Trésor Kapangu tout en rappelant la suprématie des traités internationaux sur les lois nationales dans ce genre de contexte.

Le Gouvernement congolais, on le sait, n’est pas prêt à accepter une juxtaposition d’enquête à la procédure en cours et a déjà réservé une fin de non-recevoir à des multiples. « Si les Nations unies ont des preuves, elles n’ont qu’à les apporter à la Justice congolaise », avait récemment tranché le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu.




« Le Secrétariat général ne peut pas remplacer le système de justice pénale d’un pays souverain », a répondu lundi le porte-parole des Nations unies Stephan Dujarric qui a ajouté que les Nations unies étaient prêtes à soutenir tout mécanisme d’enquête mis en place par les organes intergouvernementaux concernés.

Des propos soutenus par Nikki Haley qui a renchérit que les États-Unis soutiendraient également le Conseil des droits de l’homme basé à Genève dans la mise en place d’une Commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme en cours dans la région du Kasaï, où Sharp et le Catalan ont trouvé la mort.

Outre les deux experts de l’Onu, le conflit au Kasaï déclenché par la mort du chef coutumier Kamwina Nsapu en Août 2016 a fait plusieurs centaines de morts selon la Monusco. Il a provoqué le déplacement des plusieurs dizaines de populations vers le nord de l’Angola. Et récemment, l’Unicef a tiré la sonnette d’alarme craignant qu’une malnutrition aigüe ne touche environs 400 000 enfants.

Le chef de l’État Joseph Kabila vient de séjourner dans la région où il a promis une conférence sur la paix dans l’espace Kasaï.

One thought on “Experts de l’ONU tués : entre l’ouverture du procès à Kananga et l’imminence d’une enquête internationale”
  1. Sans aller a
    gauche ni a droite,kabila est le seul commanditaire de ce qui est arrive’ aux deux experts des nations-unies.
    Vous etes sans savoir que le probleme de kamwina nsampu n’est qu’un pretexe,car en soit il s’agit de l’extermination de luba-kassai de cette partie du kassai pour y installer,selon leur tutsi plan diabolique,tout les hutu du rwanda et du burundi.ce plan ,a deja eu l’avale de lobbie occident et l’appuie d’israel.ce-ci etant,un plan d’empire hima concu et mis en application avec les ceremonies monde du tenebre et loge satanique.

Comments are closed.