Par CAS-INFO
C’est l’une des mesures prises par le nouveau président congolais pour décrisper le climat politique: le retour au pays des exilés politiques. Depuis cet appel, lancé par Félix Tshisekedi au lendemain de son entrée en fonction, quelques Congolais ont commencé à regagner le pays. Mais la Fédération internationale des Droits de l’Homme, FIDH, craint que les candidats au retour, une fois arrivés sur le territoire congolais, se trouvent désorientés ou s’exposent au harcèlement des membres de l’ancien gouvernement.
D’où l’appel de l’Organisation de défense des Droits de l’homme à la mise en place d’une commission de « facilitation du retour » chargée d’accompagner les exilés et les réfugiés politiques qui acceptent de rentrer.
«Les Organisations internationales peuvent donner un coup de main afin de bien mener cette opération», a déclaré le Secrétaire général de la FIDH Paul Nsapu qui intervenait samedi à une conférence-débat sur l’état actuel des droits de l’homme en RDC organisée à l’Université Saint Paul, au Canada, .
La question des exilés politiques est une problématique majeure pour les nouvelles autorités congolaises du fait qu’elle concerne plusieurs milliers, voire, plusieurs centaines de milliers de personnes. Des Congolais qui ont fui le pays au cours des dernières années pour soit de raisons politiques soit à cause de l’insécurité. Et qui pourraient avoir les raisons de s’inquiéter.
« Ceux qui sont déjà rentrés au pays déambulent partout et risquent d’être appréhendés à tout moment », craint Paul Nsapu qui redoute justement que des membres de l’ancien gouvernement de l’ex président Joseph Kabila jouissent encore d’une grande influence au sein des services de sécurité.