Par Siméon Isako
La pression continue à s’accentuer sur les confessions religieuses afin d’aboutir à un accord au sujet de la désignation du futur président de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
La communauté internationale qui se veut « soucieuse » de l’organisation des élections de la RDC dans le délai prévu par la loi, ne cesse de consulter les acteurs principaux dans la prise de décision afin de débloquer le processus qui a enregistré une impasse.
Des sources proches de l’église Kimbanguiste, CAS-INFO a appris que les ambassadeurs des USA, de l’Espagne et de la Grande-Bretagne se rendront à Nkamba dans quelques jours pour échanger avec le représentant de cette église au sujet de la désignation du remplaçant de Corneille Nangaa.
« Mike Hammer, ambassadeur des USA en RDC, Carlos Roblès, ambassadeur d’Espagne et Emily Maltman, ambassadrice de la Grande-Bretagne, seront à Nkamba le 21 octobre 2021, ils ont pour ce faire adressé une correspondance à sa divinité Simon Kimbangu pour solliciter une rencontre. Déjà nous sommes informés que les discussions tourneront autour de la question de Denis Kadima. Ils veulent à ce que ce dernier soit mis de côté comme le soutiennent les églises catholiques et protestantes« , a révélé à CAS-INFO une source proche de Simon Kimbangu.
Toujours selon cette dernière « l’église Kimbanguiste est loin de céder à toute pression interne ou externe face à cette question. Elle laisse la dernière décision à la majorité des confessions religieuses conformément à la charte« .
Et de conclure, « nous ne sommes pas prêts pour accepter le néocolonialisme. Nous allons les recevoir mais la position de l’église reste connue face à ce sujet de la désignation du président de la CENI« .
Alors que l’ECC, l’église catholique s’opposent aux six autres confessions religieuses au sujet de la candidature de Denis Kadima, Corneille Nangaa de son côté alerte sur le retard pris dans l’organisation des élections et propose des pistes des solutions.
Corneille Nangaa, président sortant de la CENI, insiste sur le début des opérations techniques qui permettront de respecter le délai constitutionnel. « Les questions politiques sont flexibles, c’est-à-dire qu’elles peuvent se régler rapidement, selon le bon vouloir des hommes politiques. Par contre, les questions techniques sont rigides. Il faut respecter un certain nombre de préalables », a-t-il dit.
Pour lui, l’urgence est de nettoyer et actualiser les listes électorales, ajouter les nouveaux majeurs et extirper les personnes décédées. Des études doivent être réalisées, des outils conçus, des appels d’offre lancés et les nouveaux matériels doivent être achetés.
Dans le camp du pouvoir comme de l’opposition et même chez les religieux, on soutient qu’il faut commencer à préparer ces scrutins dès maintenant. Mais la question de la CENI actuelle n’aide pas.