Par CAS-INFO
Dans un communiqué rendu public ce mardi 04 avril 2021, Martin Fayulu et Adolph Muzito ont réagi sur l’état de siège décrété par le chef de l’État pour « l’éradication » des groupes armés à l’Est du pays notamment au Nord-Kivu et Ituri.
Dans ce document, ces deux leaders de la coalition Lamuka, fustigent ce qu’ils qualifient d’ « amateurisme » dans la gestion de l’État.
Selon eux, les restrictions des libertés qui accompagnent l’état de siège sont un acte grave en ce qu’il suspend l’état de droit dans la partie du territoire frappée par le dispositif.
Pour ces deux personnalités, le vrai probleme réside dans « l’illégitimité des institutions et de leurs animateurs ainsi que dans la désorganisation et l’infiltration de l’armée nationale« .
Par ailleurs, Fayulu et Muzito indiquent «qu’il faut trouver des solutions adéquates et pérennes au lieu de simples effets d’annonces».
Pour Lamuka « l’état de siège est un dispositif constitutionnel auquel l’on recourt lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate l’indépendance ou l’intégrité nationale ou encore lorsqu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions« .
« Il est de notoriété publique que les régions du Kivu et de l’ituri ne sont pas contrôlées militairement par Kinshasa et par conséquent on doit avoir le courage de dire la vérité », soutiennent ces deux leaders.
Par ailleurs, le présidium de Lamuka rappelle que l’état de siège n’est pas « une manoeuvre politique pour museler les citoyens congolais et accueillir massivement les populations étrangères que l’on voudrait implanter dans la partie est de notre pays« .