Par Tony-Antoine
L’UNICEF, la FAO et le PAM disent courir « contre la montre pour sauver de centaines de milliers de vies en République démocratique du Congo ». C’est dans un communiqué conjoint remis à la presse mercredi 17 janvier que ces trois agences appellent à l’aide. « Les agriculteurs qui ont fuit leurs villages à cause du conflit ont raté trois saisons agricoles successives. Cela a laissé les gens avec presque rien à manger. L’aide alimentaire ne parvient pas à combler le vide », peut-on lire dans la note.
Les violences qui se sont abattues dans l’espace Kasaï ont fait fuir de millions de personnes. La production agricole, dont 90 pourcents de communautés rurales dépendent, est détruite. L’état sanitaire de plus jeunes est « particulièrement critique ». « Au moins 400000 enfants de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition aigue sévère, est-il mentionné dans le communiqué, ils risquent de mourir, à moins de recevoir de toute urgence une aide en matière de santé et de nutrition ».
Les populations restées au Kasaï, ou celles qui y ont retourné après les confrontations entre les milices Kamwina Nsapu et les forces de l’ordre en 2016, paient le prix d’une dégradation profonde des situations sécuritaire et sanitaire. En dépit des efforts que ces agences disent déployer pour nourrir la population du Kasaï, le communiqué souligne qu’elles rencontrent des obstacles : « infrastructures limitées, sécurité médiocre et moyens financiers insuffisants ».
En octobre 2017, le ministère congolais de l’agriculture a participé à la distribution de 10 tonnes d’intraits agricoles pour appuyer la relance des activités de l’agriculture. Le gouvernement congolais se dit déterminer à lutter contre les raisons qui poussent les populations à migrer.