Par Siméon Isako

Moïse Katumbi , président du parti Ensemble pour la République a écrit au chef de l’État Félix Tshisekedi au sujet de l’entérinement de nouveaux membres de la CENI.

Dans sa lettre du 18 octobre dont l’accusé de réception a fruité sur les réseaux sociaux, Katumbi, demande au chef de l’État de ne pas investir la liste des membres entérinés par la chambre basse du Parlement.

« En nous rassurant hier dans vos discours que vous ne laisseriez aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur l’intérêt supérieur du peuple congolais et en nous assurant que vous ne ménageriez aucun effort pour préserver la paix et l’unité nationale, vous me donnez aujourd’hui l’occasion de vous demander de rejeter purement et simplement la liste entérinée par l’Assemblée Nationale. Cautionner les irrégularités qui ont émaillé le processus d’entérinement des membres de la CENI conduira inévitablement le pays vers un nouveau cycle de désordres« , a écrit Moïse Katumbi.

Sa correspondance se base sur le cas de figure vécu l’année passée dans le dossier Malonda. Il invite Félix Tshisekedi a faire pareil.

« Hier, vous avez rejeté une première fois et à juste titre une première liste non consensuelle. Nul ne peut envisager un seul instant qu’aujourd’hui vous puissiez avaliser le travail partisan d’une commission paritaire contestée au risque de jeter sur la CENI un tel voile de suspicion qu’il lui sera impossible d’accomplir sa mission d’organiser, en toute indépendance, neutralité et impartialité des scrutins libres, démocratiques, transparents et inclusifs« , a ajouté l’ancien gouverneur du Katanga.

Katumbi interpelle le chef de l’État sur le fait qu’il doit mieux faire pour relever le défi là où l’Assemblée Nationale a échoué.

« En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas à la recherche des postes. Par contre, nous demeurons soucieux de préserver les valeurs de la République au rang desquelles figure le consensus qui demeure le ferment de la cohésion nationale. Nous vous demandons également d’imposer aux responsables de l’Union Sacrée le respect des textes afin de ne pas y laisser prospérer les anti-valeurs, notamment la corruption, le débauchage, l’achat des consciences, contre lesquelles vous avez engagé une lutte sans merci« , insiste-t-il.