Le Procureur général de la République Flory Kabange Numbi a annoncé ce mardi qu’il avait ouvert une enquête au sujet des enregistrements révélées le weekend dernier par le journal américain le New York Times mettant en cause l’ancien ministre du Développement Clément Kanku, « pour en savoir un peu plus ».
Pour une instruction concernant un député national qu’est le concerné, Kabange Numbi a également adressé une lettre au président de l’Assemblée nationale, non pas pour demander la levée des immunités, mais pour obtenir les autorisations préalables comme l’exige la loi.
« Si à l’issue de cette instruction, j’ai la conviction que les faits étaient établis dans le chef du concerné, il serait alors inculpé de participation à un mouvement insurrectionnel, des assassinats, incendies volontaires, destruction méchante et association de malfaiteurs », a prévenu le PGR.
Dans la conversation téléphonique visée, Clément Kanku se fait informer des tueries et d’une attaque visant les installations de la Ceni à Tshimbulu dans le Kasaï Centrale. Des faits graves qui mettent encore un peu plus en lumière le caractère très politique de la violence qui a fait de nombreuses victimes depuis Aout 2016 dans cette partie du pays.
« La nature et les circonstances de cette conversation ne peuvent aucunement laisser indifférent l’Officier du ministère public que je suis », a expliqué Flory Kabange Numbi.
Clément Kanku a prévu également de s’exprimer ce mardi. Mais il sait désormais qu’il ne peut plus quitter le pays. Le Procureur général de la République vient de lui en interdire.