Par CAS-INFO

Il y aurait eu « vice de procédure » dans les enquêtes sur le détournement présumé de fonds publics alloués aux travaux des 100 jours.

Trois semaines après l’ouverture du dossier judiciaire, trois chefs d’entreprises dont deux expatriés ont été interpellés et placés en détention provisoire à la prison centrale de Makala.

Ces enquêtes auraient été menées en violation de la loi, estime le député Papy Niango qui annonce l’interpellation du ministre de la justice dès la rentrée parlementaire la semaine prochaine.

« Il doit venir nous expliquer, comment peut-il ignorer que lorsqu’il y’a conflit relevant de la comptabilité publique, on saisit la Cour des comptes et non les juridictions ordinaires. Il doit venir nous donner des réponses », a indiqué l’ancien ministre des sports.

Selon Papy Niango, la loi est claire sur la question du contrôle des finances publiques qui relève exclusivement de la compétence des juges et procureurs près la Cour des comptes. Député FCC, l’élu de la ville de Bandundu dénonce de graves dérives qui ont entaché les enquêtes ouvertes par un Parquet sur instruction du ministère de la justice.

En attendant, M. Niango qui estime que les libertés fondamentales sont mises en péril réclame que la suspension de ces enquêtes.

Selon le Parquet, les personnes incarcérées le sont à titre préventif en attendant l’aboutissement des enquêtes. Dans cette affaire, plusieurs autres dirigeants des entreprises privées et publiques ont été entendus dont les directeurs généraux de l’Office des voiries et drainage (OVD) et du Fonds de promotion de l’industrie (FPI).