Par Siméon Isako

Les élections de 2023 approchent et les acteurs politiques de la RDC affûtent leurs armes afin de rendre ces scrutins plus crédible, libres , apaisés et transparents de sorte d’éviter des couacs comme il n’est le cas pour des processus passés.

Dans cette logique, Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2023 a adressé une correspondance aux Chefs d’États et de Gouvernements, participants à la 35ème session de l’Union africaine en Éthiopie.

Dans ce document, il accuse Felix Tshisekedi auprès de ses pairs et dit attirer l’attention des États africains « sur la situation chaotique » qui prévaut dans le pays après les élections de 2018.

Le « coup d’État en douceur (hold-up électoral), intervenu après les élections de décembre 2018 en RDC, a produit des dysfonctionnemens institutionnels et des pratiques qui ont sévèrement secoué l’ordre constitutionnel. Jamais la RDC n’a été aussi fragile, affaiblie, ou exposée à des risques, notamment de guerre civile, en raison du mécontentement croissant de notre peuple qui subit un leadership défaillant au plan interne et en apparent rejet de ses claires aspirations démocratiques de l’étranger », a écrit Fayulu.

Dans cette lettre le président de l’Ecidé indique que la « défaillance » du président Tshisekedi est marqué notamment par son «instrumentalisation du tribalisme», ce qui « mine la cohésion nationale et le développement équitable », mais aussi la signature de divers accords avec certains pays voisins (Ouganda et le Rwanda), en violation de la constitution .

Cependant, le coordonnateur de Lamuka sollicite l’intervention de l’UA pour la mise en place d’un cadre de discussions entre le pouvoir et autres parties prenantes pour notamment se mettre d’accord sur les réformes électorales consensuelles en vue des scrutins de 2023.

« Je sollicite auprès de l’Union africaine de s’investir pour mettre en place un cadre de discussions entre les parties prenantes afin d’adopter des réformes électorales consensuelles et créer un environnement véritablement propice à la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023. Mon engagement en faveur du consessus et de la démocratie est inébranlable. J’ai confiance et j’espère que le vôtre l’est aussi », a-t-il ajouté.