Par Siméon Isako

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 2 juin 2023, l’UE et 16 pays Européens notamment la France, Belgique, Portugal et la Suisse s’engagent d’accompagner la République
démocratique du Congo et la population congolaise sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023.

« Nous encourageons un processus qui réponde aux aspirations des Congolais, et qui inclue notamment toute la diversité de
cette nation
« , lit-on dans ce document parvenu à CAS-INFO.

Dans leur communication, l’UE et ces pays européens prennent acte des efforts soutenus que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a consacré pour mettre en œuvre ce processus

« Depuis décembre, le personnel de la
CENI a relevé d’immenses défis logistiques et techniques pour inscrire des millions de Congolais sur les listes électorales dans un laps de temps très court, parfois au péril de leur vie. Nous prenons note des préoccupations soulevées concernant les insuffisances techniques, les incidents de corruption de fonctionnaires et le détournement de matériel électoral, ainsi que des mesures prises par la CENI et les autorités pour y répondre
« , disent ces pays.

Ils recommandent à la CENI de « s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts« .

Toujours dans cette logique, ils encouragent la tenue de cadres de concertation de la CENI avec la société civile et les partis politiques.

Alors qu’ils prennent note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l’audit qui s’en est
suivi, ces 16 pays et l’UE disent qu’ils ont constaté « les préoccupations que la mise en oeuvre de l’audit n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent, manquant ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes« .

D’après ce communiqué, « La liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’État de droit« .

Dans un autre chapitre, ils réitèrent leurs préoccupations concernant « l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires« , dit ce communiqué qui souligne que les ambassadeurs prennent note de l’annonce d’enquêtes sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations.

« Les forces de sécurité doivent respecter les droits des citoyens qui sont
inscrits dans la constitution
« , disent.