Par CAS-INFO
Le ministre des droits humains, se montre déterminé à poursuivre avec l’élan pris par la RDC en matière de lutte contre les violences sous toutes ses formes.
Pour ce faire , André Lite propose que la RDC experimente le modèle sud-africain pour les victimes de violation des droits humains.
« De part le monde aujourd’hui, pour citer, le cas de l’Afrique du Sud et de certains pays d’Amérique latine, on l’a experimenté le mécanisme de justice transitionnelle qui permette à ce qu’on observe 4 éléments intimement liés, à l’occurence la vérité par rapport à ce qui se serait passé, la réparation en faveur des victimes, ( matérielle mais aussi morale puisque à certaines occurrences, il suffit de s’excuser ou de dire aux victimes, à leurs proches ou aux communautés affectées, qu’on lon reconnaît sa faute), en troisième lieu la réconciliation et enfin, la garantie de non récurrence », soutient le ministre des droits humains, André Lite.
Lors d’une interview à Top Congo, il a insisté sur le fait que « nous en avons besoin dans le contexte congolais, pour la simple et bonne raison qu’il se peut que dans certaines situation, on ne soit pas en mesure de connaître le bourreau ».
Ne pas laisser les victimes sur les carreaux
« C’est pourquoi, nous avons initié une réforme d’implémentation des mécanismes de justice transitionnelle qui permette à ce que même lorsque les bourreaux ne sont pas connus,n’ont pas été convaincus de leurs forfaits, que les victimes ne soient pas laisser sur les carreaux », lance-t-il.
» Ça n’est une solution magique mais ça pourrait amener les communautés à se réconcilier », estime le ministre des droits humains.
Affaire 10 millards de dollars, il faut encore attendre
En ce qui concerne la guerre dite de Kisangani, laquelle avait opposé les armées rwandaise et ougandaise sur le territoire congolais en 1998, André Lite déclare que l’État congolais, qui avait, à l’époque, porté l’affaire devant la cour internationale de justice, « essaye de se donner tous les moyens institutionnels » pour faire appliquer la condamnation de Kampala à payer 10 milliards de dollars de dommages et intérêts à Kinshasa.
Et pour cause, précise-t-il, « au niveau de la cour internationale de justice, vous n’obtenez pas tout ce que vous voulez. Vous pouvez avoir des prétentions certes, mais n’avez pas les 100% de ce que vous voulez tout de suite, ça prendra le temps que ça prendra mais nous finirons par avoir gain de cause », assure-t-il.