Par Tony-Antoine
« Aujourd’hui la RDC est dirigé par un dictateur et ça touche les valeurs fondamentales que sont la liberté et la démocratie ». C’est la phrase choc de Floribert Anzuluni, coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi(sifflet, en swahili), sur les plateaux de Tv5 monde. Reçu dans la soirée du 10 janvier, le militant ne cache guère son hostilité contre le pouvoir de Kinshasa qu’il accuse de répression : « Nous avons affaire aujourd’hui à un dictateur qui est allé jusqu’à réprimer de messes catholiques en pleine journée de réveillon du nouvel an, entonnait-il, c’est un acte qu’on a jamais vu en République Démocratique du Congo ».
Exilé en Europe depuis avril 2015, monsieur Anzuluni ne décolère pas. « Nous espérons avoir une réaction beaucoup plus forte aujourd’hui. Monsieur Kabila devrait simplement ne plus être reconnu comme président de la République », balançait-il à la communauté internationale. En mars de la même année, après sa fuite lors des arrestations de ses amis, le ministre de la communication Lambert Mende l’a appelé à se présenter « devant les enquêteurs » au nom de « la recherche de la vérité ».
Quant aux cinq militants de Filimbi interpellés au cours de la mobilisation sur les manifestations du 31 décembre dernier, le militant tranche, « nous ne savons même pas s’ils sont toujours en vie ». Le ministre de la communication avait précédemment reconnu l’interpellation d’« une centaine de personnes… S’il en est qui restent encore, avait-il signifié, c’est qu’il y a des indices sérieux ».