Par Jean Pierre K
De retour au pays au terme d’une tournée européenne qui l’a conduit notamment au Vatican et à Londres, Félix Tshisekedi a présidé vendredi, le traditionnel conseil hebdomadaire des ministres.
Au cours de cette rencontre avec l’ensemble de son gouvernement sur fond de polémiques sur la dissolution de l’assemblée nationale, le chef de l’État n’a pas escamoté le sujet. Bien au contraire, Félix Tshisekedi s’est montré ferme sur la question.
« Le Président de la République a réitéré sa position selon laquelle il ne laissera personne entraver, par diverses manœuvres, la concrétisation de l’aspiration du peuple congolais au changement », rapporte le porte-parole du gouvernement.
S’exprimant dimanche dernier devant la communauté congolaise de Londres, le leader de l’Udps qui avait accusé ses coalisés du FCC de chercher à faire échec à son action, n’avait pas exclu l’hypothèse de dissoudre l’assemblée nationale en cas de crise persistante. Des propos mal digérés par le FCC de Joseph Kabila qui avait brandi une mise en accusation pour « haute trahison » en cas de violation de la procédure en cette matière.
Devant ses ministres, Félix Tshisekedi a rappelé qu’il « n’hésitera donc pas à prendre ses responsabilités, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles en cas d’obstruction de son action, d’où qu’elle vienne, si on l’y poussait. »
L’escalade verbale au sein de la coalition FCC-CACH sur ce sujet n’a pas permis la célébration vendredi dernier de l’an 1 de l’alternance. Une nouvelle crise qui vient s’ajouter sur d’autres sujets qui divisent déjà cette alliance gouvernementale davantage fragilisée.