Par CAS-INFO
L’aventure s’ est arrêtée net pour Jean Goubald Kalala. L’artiste musicien, élu député en décembre 2018 n’aura finalement occupé son siège de parlementaire que pendant près de cinq mois.
L’auteur de la chanson à succès Bayibi nga bomwana ( On m’ a volé mon enfance, ndlr) devra malheureusement céder son fauteuil au profit du ministre sortant du budget, Pierre Kangudia Mbayi, à qui la cour constitutionnelle a donné raison dans le contentieux électoral qui l’opposait au chanteur.
Invalidé, Jean Goubald pense que la décision des hauts magistrats a été motivée par des billets verts. Le pharmacologue de 56 ans devenu musicien accuse la haute cour d’être à la solde du mieux offrant.
« Si le pays est infiltré, c’est parce qu’entre nous nous sommes corrompus à ce point », s’est-il indigné avant de promettre une lutte sans merci contre ce fléau. « Les gens se plaisent à se faire appeler honorables alors qu’ils sont corrompus ou corrupteurs… Je vais engager une lutte contre la corruption dans ce pays », a-t-il déclaré.
Dans ses arrêts publiés vendredi, la cour constitutionnelle a également invalidé Chérubin Okende, récemment nommé par Moise Katumbi, porte-parole de la coalition d’opposition, Lamuka. Candidat malheureux à la présidentielle de 2028, Martin Fayulu qui a vivement critiqué ses arrêts de la cour pense que la haute instance judiciaire du pays a « perdu son rôle de gardienne de la constitution« .