Reynders, Braeckman

La journaliste belge Collete Brackman reste attentive à l’évolution de la situation politique en RDC et ses publications renvoient généralement dans les cordes le régime en place à Kinshasa. Cette fois-ci, l’éditorialiste du journal Le Soir prend la défense des autorités congolaises, dans un blog, après la dernière sortie qu’elle juge peu prudente du ministre belge des Affaires étrangères.

Dans un communiqué qui a suivi la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre, Didier Reynders avait en effet fustigé une décision non « conforme » à l’accord du 31 décembre 2016. Provocant le courroux de Kinshasa.

Une désignation qui, selon la journaliste, semble, pourtant être le résultat de trois mois des blocages et d’absence de consensus.

« Au lieu de prendre parti dans ces « pinaillages » à la congolaise et de donner l’impression de s’engager du côté de l’ancien gouverneur du Katanga (ami de longue date des libéraux), le ministre Reynders, au nom de la Belgique, n’aurait-il pas été mieux inspiré de garder le cap sur l’essentiel, c’est-à-dire la tâche qui incombe au Premier ministre quel qu’il soit : organiser les élections dans les meilleures conditions et dans les délais convenus, c’est-à-dire d’ici la fin de l’année ou en tous cas le plus rapidement possible et persuader le président Kabila de renoncer officiellement à se présenter ou de jouer les prolongations », conseille Collete Braeckman.

Car pour Braeckman qui appelle à « retenir son souffle », la situation est grave. Tout est possible, écrit-elle, y compris le pire.