Par Siméon Isako
À croire que l’accession de la RDC à l’indépendance n’a pas servi à grand chose ! Ah oui, puisqu’il faut, tout le temps, au moindre souci, recourir au big brother, l’occident.
Mais comment peut-on, 63 ans après l’indépendance chèrement acquise, n’arrive-t-on pas à se départir de la mentalité d’esclave, du complexe de l’inférieur, dont la survie dépend du regard apitoyé et condescendant de son Muzungu, de son maître? Cela s’appelle de l’aliénation mentale, et dire que Lumumba s’en retourne dans sa tombe, c’est peu dire! Surtout quand on sait en quel mois nous sommes…JUIN.
Mais alors, qu’est-ce qui me vaut cette sainte colère? C’est en fait que nos hommes politiques, plus politiciens que la politique semblent n’avoir pas pris de la graine du combat des Pères de l’indépendance. Je dis : PÈRES DE L’INDÉPENDANCE. Il va sans dire que leurs successeurs devraient, pour peu qu’ils prétendent se reconnaître dans cette lignée, perpétuer ou du moins faire semblant de perpétuer ce combat et même gagner d’autres batailles (l’indépendance économique, le développement, par exemple) parce qu’il en reste.
Nos politiciens en sont encore à aller chercher des « solutions » en occident. Ainsi, dans le chef des populations, passe l’idée selon laquelle, seul l’occident, les blancs peuvent, doivent décider, nous dicter la façon de faire. 63 après !
Patrice Lumumba n’a-t-il donc pas montré la voie? Ne s’est-il pas opposé au diktat de l’occident? M’zee Laurent Désiré Kabila ne s’en est-il pas fait l’écho en demandant instamment de « se prendre en charge« ?
Qui a oublié l’inflexibilité d’un Etienne Tshisekedi face aux « solutions venues d’ailleurs« ?
Et aujourd’hui Félix Tshisekedi emprunte la voie. Il ne veut pas d’impositions venant des occidentaux. L’homme reste déterminé à matérialiser son projet de société sans interférences. À contrario, plusieurs autres leaders de l’opposition voire certains du pouvoir ne peuvent prendre aucune décision sans recevoir ordres et orientations impérialistes. L’indépendance et la souveraineté acquises au prix du sang et de tant de sueurs sont jetées aux orties.
Des ombres et des lumières
Les acteurs politiques congolais ont une manie, celle de faire l’ombre et la lumière en même temps.
Le bloc de l’opposition constitué de Katumbi Président de l’Ensemble pour la République, Matata président de LGD, Fayulu président de l’ECIDE et Sessanga de l’Envol, appuyés par le prix Nobel de la Paix, le Dr Mukwege, de l’église catholique et de l’Eglise du Christ au Congo; exigent des élections dans le délai constitutionnel mais donnent d’autres préalables avant d’aller aux élections. Que faut-il faire, suivre les caprices de l’opposition qui constituent un nuage obscur sur les élections ou aller directement aux élections sur le chemin lumineux tracé par la CENI ? À ce jour, doit-on revenir en arrière en faisant la refonte de la CENI ? Étant donné que tout le monde sait que la refonte de la CENI est un véritable retour à la case départ alors que le 25 juin prochain, Kadima s’apprête à convoquer l’électorat pour les législatives.
Est-ce que pour bien faire les choses il faut seulement qu’il y’ aient quelques uns désignés par ce groupe de gens de l’opposition à la CENI ? Comme si les opposants présents dans cette équipe de la CENI sont moins opposés au pouvoir qu’eux? L’opinion a dans la même le fait ceux , les délégués de l’opposition à la CENI , sont parmi les extrémistes et radicaux de cette obédience.
Cette façon de faire dénote de la politique de ote-toi que je m’y mette, d’une part et de l’autre part de la campagne de diabolisation contre Kadima et son Secrétaire National Exécutif, avec des accusations à l’Union Européenne et aux Etats Unis pour obtenir des sanctions, infondées. c’est un cycle sans issue pour le pays entier.
Martin Fayulu qui prétend dirigé ce grand Congo à l’issue de la présidentielle de 2023 n’a pas encore incarné la note de responsabilité d’État, il se lance plutôt à chercher de nuire son pays et ses compatriotes à partir de l’extérieur , ayant échoué de tout bloquer et de soulever le peuple congolais à l’interne.
Le double face des opposants dont Fayulu
La soif du pouvoir ne l’emporte pas sur le bien-être communautaire.
C’est ce qu’on voit dans le parler et l’agir du candidat malheureux à la présidentielle de 2018, qui aujourd’hui ne jure que sur la communauté internationale, les Etats Unis d’Amérique et l’Union Européenne. Il met à mal même la souveraineté du peuple pour ses propres fins, oubliant que cela pourrait être à son propre désavantage car la roue tourne, et si par le plus grand des hasards il devenait Chef de l’État, il sera donc une marionnette, un pantin au service des occidentaux qui sont derrière le Rwanda et les M23. Fayulu qui a été aux USA, y était allé pour demander des sanctions internationales contre notamment Augustin Kabuya, Sylvano Kasongo, le Secrétaire exécutif national de la CENI et Denis Kadima.
Ce dernier va solliciter ses sanctions alors que les raisons qu’il avancent , par exemple pour Denis Kadima, auprès de ses interlocuteurs sont non sens et infondées.
Oubliant comment tout a été fait dans la transparence et respect des normes pour arriver à l’étape actuelle du processus.
Il est à noter à l’intention de tous particulièrement de l’opposition que le nombre de centres d’inscription opérationnels définitif était de 22.284, alors que la CENI n’a reçu de demande d’accréditation que pour 1433 observateurs et 18 organisations, 92 journalistes et 40 organes de presse ainsi que 08 témoins et un (01) parti politique, largement insuffisant pour couvrir le nombre des centres d’inscription disséminés sur l’étendue du territoire national.
A eu égard à ces statistiques, aucune organisation ne peut se prévaloir d’avoir observé correctement et de manière objective l’ensemble de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs (La liste est consultable à la CENI). L’estimation du nombre de centres d’inscription a été faite au moyen d’un algorithme qui intègre : Le poids démographique de chaque entité, Le nombre d’entités (villages et groupements) ; Les obstacles naturels ; Les conflits intercommunautaires ; La présence des groupes armés ; La capacité d’accueil des infrastructures, Les voies d’accès et L’accessibilité.
Concernant le fichier électoral, il convient de dire que la République Démocratique du Congo est l’un des rares pays au monde qui n’a pas de fichier d’état civil. Elle est également confrontée de manière permanente à la dispersion des populations à cause des conflits armés à l’intérieur de ses frontières ; elle ne peut être comparée aux autres pays africains. A ce jour, la CENI demeure la seule institution disposant des données crédibles sur le nombre réel de la population électrice. Elle n’a aucune raison de falsifier le fichier actuel dans la mesure où ce dernier servira de base à la constitution du fichier général de la population. Base de calcul statistique et prévision : En 2011 et en 2018, la CENI a enrôlé 32.024.640 et 40.371.439 électeurs respectivement. Il s’en dégage un taux de croissance de 3,34%. Ce taux permet d’estimer à 47.581.634 électeurs en 2023. Relevons que le taux de 3.34% avoisine le taux de 3.2% usuellement utilisé aussi bien par l’Institut National des Statistiques (INS) que par la Banque Mondiale. Au moyen de l’hypothèse d’équirépartition des effectifs sur la période considérée, soit 7 ans, on obtient un taux de croissance de 3,7% relativement plus élevé que les deux taux de croissance sus évoqués et qui permet d’estimer à 48.413.671 le nombre d’électeurs à recevoir en 2023. Le choix a été porté sur cette dernière valeur qui offre beaucoup plus de marge. En lui appliquant une contingence de 2%, on obtient finalement 49.382.553 comme nombre d’électeurs attendus en 2023. Dans l’hypothèse d’un intervalle de confiance de 10%, on a des valeurs minimales et maximales respectivement de l’ordre de 44.444.297 et 54.320.808 électeurs. Si on considère les attendus maximalistes de Rutshuru (721.377), Masisi (763.591) et Kwamouth (109.442) comme enrôlés, on aurait pu avoir 45.437.714 des données nettoyées, ce qui tombe clairement dans l’intervalle de confiance. Mais en attendant l’enrôlement en ces trois entités, le nombre d’enrôlés est 43.941.891.
Dans un autre aspect, bien qu’en janvier 2023 il n’avait été enregistré qu’environ 7.000.000 d’électeurs, essentiellement pour raison des pannes de kits, la CENI a fourni un effort pour stabiliser les différents kits qui étaient en panne. Ce chiffre ne tient compte que de l’enrôlement de l’aire opérationnelle 1 (AO1). Avec l’intégration des enrôlements de deux autres aires opérationnelles ainsi que la stratégie d’intensification de la collecte des données par des missionnaires venus de Kinshasa, la CENI a vu les statistiques des enrôlés évoluer substantiellement, jusqu’à frôler les 40.000.000 d’électeurs. Donc, le passage de 7.000.000 à 40.000.000 en si peu de temps se justifie valablement.
Évoquant l’audit externe du fichier électoral, il faut noter que ceci n’est pas une obligation légale. Néanmoins, la CENI, soucieuse d’assurer la transparence et l’intégrité du processus électoral, a souscrit à cette bonne pratique conforme aux bonnes pratiques électorales. Après la publication du calendrier électoral, la CENI n’avait enregistré aucune contestation relative à la durée de l’audit telle que publiée. A l’issue de l’opération de l’identification et enrôlement des électeurs en RDC, la CENI avait sollicité les services de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour auditer le fichier électoral constitué après l’opération de Révision du fichier électoral.L’OIF n’était pas en mesure de conduire une mission d’audit du fichier électoral pour des raisons communiquées par elle-même à la CENI lors du débriefing ; Raisons politiques évoquée ; les parties prenantes au processus avaient marqué leur refus de voir l’OIF auditer le fichier électoral à cause de la nationalité Rwandaise de la Secrétaire générale de cette institution ; Raisons technique : cinq jours ne leur permettaient de finaliser l’audit du fichier ;Indisponibilité des Experts OIF qui se trouvaient à Madagascar à la même époque. De ce qui précède, il est incompréhensible d’accuser la CENI de ne pas jouer à la transparence d’autant plus que personne n’a contesté les délais de l’audit depuis sa publication jusqu’à la veille de l’audit. Tout changement de la durée de l’audit aurait eu une incidence directe sur tout l’ensemble du calendrier électoral car étant une date critique, ramenant la date du scrutin au-delà du délai constitutionnel ; ce qui serait non envisageable pour la Centrale électorale. Par ailleurs, la CENI confirme qu’aucune autre organisation n’a manifesté l’intérêt d’auditer son fichier électoral. Ce rapport d’audit a été consulté auprès de la CENI.
En panne de tous ces éléments et informations , Martin Fayulu a formulé une demande à laquelle, selon notre source , ses interlocuteurs n’ont pas accordée du crédit et n’attendent même pas réfléchir dessus.
Pourquoi le choix de Miru système
Tout n’a pas été fait de la même manière que Naanga, Mulunda et Malumalu. Contrairement à l’équipe Naanga, le bureau Kadima a respecté les lois sur la passation des marchés publics.
La société Miru Systems Co. Ltd avait gagné le marché de l’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes dans le cadre de la révision du fichier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour un montant de 92.752.929.52 de dollars américains.
L’avis de non objection de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP) a été obtenu le 25 juillet 2022 après évaluation des offres.
Ce choix a été justifié par le fait que la société Miru Systems Co. Ltd est le soumissionnaire « le moins cher mais le plus innovant« .
Cette entreprise avait aussi, dans le cadre des élections de 2018, apporté la solution des machines à voter pour faciliter les scrutins.
Pour rappel, la CENI avait ouvert les plis du marché de l’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes dans le cadre de la révision du fichier électoral, le 08 juillet dernier en présence de plusieurs personnalités et partis prenantes aux élections.
20 décembre, une date à prendre au sérieux
Et oui, tout est fait pour qu’à la date précitée, les congolais aillent aux urnes pour enfin jeter leur dévolu sur leurs prochains représentants. Attention aux manœuvres dilatoires tendant à un glissement provoqué par les opposants qui refusent tout mêmes les noms de leurs propres pères et envoient la population dans la rue pour protester parfois en vain. Si vous n’êtes pas prêt, ne vous présentez pas aux élections par complaisance. Préparez-vous et attendez le bon moment. Mais le peuple ira voter selon le calendrier électoral publié par la CENI.