C’est dans un communiqué lu jeudi soir à la télévision nationale que le chef de l’État s’est exprimé. « Le président de la république Joseph Kabila se dit profondément touché par la disparition d’Étienne Tshisekedi depuis Bruxelles », a annoncé un journaliste.
Dans la suite du communiqué, Joseph Kabila instruit au gouvernement d’organiser les obsèques dignes de son rang. Après avoir exprimé sa compassion « particulière » à l’égard de l’épouse et des enfants de l’illustre disparu, ainsi qu’à sa famille politique.
La fin d’un duel de plus 10 ans
Entre Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi, les relations se sont résumées à la lutte pour le pouvoir. En 2005, alors opposé à la prolongation de la transition du schéma 1+4, le leader de l’UDPS appelle à l’arrêt de toutes les institutions. Joseph Kabila et ses quatre vice présidents s’en amusent. Rien ne se produit jusqu’aux élections un an plus tard.
C’est en 2011 finalement que les deux hommes croisent le fer pour l’unique tour de la présidentielle. Elle est remportée par Joseph Kabila et contestée par Étienne Tshisekedi. Le premier reste au Palais de la nation et le second à Limete où il s’autoproclame président. Mais le dernier round entre le chef de l’État et l’opposant historique se jouait encore il y a quelques jours sur la table des négociations sous l’égide de la Cenco.
Alors que beaucoup attendaient l’affrontement dans la rue le 19 décembre 2016, jour de la fin du second et dernier mandat du chef de l’État, Étienne Tshisekedi appelle à la résistance pacifique. Question d’éviter que le sang ne coule de nouveau. C’est un hommage mérité que lui rend Joseph Kabila aujourd’hui.
C’est le plus grand homme que la RDC n’aie connue ces 3 dernieres decennies