Par CAS-INFO
Le militant congolais pro-démocratie, Fred Bauma, prendra la parole toute à l’heure devant le comité des affaires étrangères du congrès des États-Unis, qui organise des panels sur la RDC. Le leader du Mouvement social, Lucha, tout comme Ida Sawyer, la directrice Afrique de l’ONG Human Rights Watch, s’exprimera sur la crise congolaise, qui vient de prendre une nouvelle tournure avec la publication du calendrier électoral par la CENI.
Le militant de la Lucha et la chercheuse sur les droits de l’Homme sont deux témoins de la violence qui a accompagné cette crise politique depuis les mois troubles qui ont précédé la fin de 2016 (année de la fin officielle du mandant du chef de l’État, Ndlr). Mais il y aura également la chercheuse Séverine Austerre, professeure de Science politique à l’Université Columbia et auteure de plusieurs études sur la violence en RDC.
Avec d’autres intervenants comme le professeur Mvemba Dizolele (Johns Hopkins University), tous, reçus en qualité de témoins du secteur privé, « ils permettront au département d’État de recueillir des suggestions sur la façon de surmonter l’impasse actuelle de la transition en RDC », a déclaré Chairman Smith en annonçant cette conférence qui commence à 9 heures de Washington.
Les États-Unis sont passés à une vitesse supérieure sur la crise politique en RDC. Après une visite tonitruante de l’ambassadrice Nikki Haley à Kinshasa fin octobre, le gouvernement américain s’est félicité de la publication par la CENI du calendrier électoral. Mais la prudence reste de mise à Washington. À l’image du président du comité des affaires étrangers. Alors qu’il recevait mercredi la représentante permanente des États-unis à l’ONU, Ed Royce a appelé M. Haley à garder un « œil attentif » sur Joseph Kabila, « qui doit démissionner ».