Par P. Ndongo
Le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) de l’Université de New-york a rendu public, ce mercredi 18 juillet son rapport des enquêtes menées sur les violences commises dans la région de Kasaï pendant la période de l’insurrection Kamuina Nsapu. Dans ce rapport, le GEC dénonce le recours à la force disproportionnée par le gouvernement qui, selon cette organisation, a aggravé la crise.
« Alors que l’insurrection surnommée Kamuina Nsapu était brutale, la réponse militaire étroite et disproportionnée du gouvernement a aggravé la crise. Au lieu de chercher une solution négociée aux griefs d’un chef coutumier provocateur », peut-on lire dans ce rapport.
En dehors du gouvernement congolais, la MONUSCO et l’UNICEF sont également pointées du doigt par le GEC.
« La MONUSCO a mis deux mois pour déployer ses troupes à Kananga. Nous pointons du doigt également l’UNICEF qui n’a pas dénoncé l’enrôlement des enfants par la milice Kamuina Nsapu. Elle a attendu jusqu’en Avril 2017 pour le faire », a dit Jason Stearns, Directeur du GEC au micro de la RFI.
Selon lui, les poursuites judiciaires doivent être engagées à l’endroit de ceux qui sont impliqués dans cette crise, qui a causé le déplacement de 14 millions de personnes et 3383 décès.