Par Jean Pierre K

Des nouvelles rassurantes qu’on aimerait entendre tout le temps. Au moins 139 patients atteints du nouveau coronavirus présentent des signes encourageants de guérison, a indiqué jeudi, l’équipe de riposte. Leur évolution est très bonne, précise le laboratoire national dans son dernier bulletin, parvenu à CAS-INFO.

Des chiffres qui augmentent chaque jour. Depuis le début de la maladie déclarée le 10 mars, 13 personnes infectées ont été guéries dont trois pour la seule journée de jeudi. Une ministre et un ancien directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila font partie des patients qui n’ont plus le virus dans leurs corps.

Floraison de cas contaminés

Mais il ne se passe plus un seul jour sans que de nouveaux cas testés positifs soient enregistrés. Dans l’espace d’un mois, 215 cas ont été officiellement rapportés et une centaine de suspects à suivre.

Après la fermeture des frontières, Kinshasa a enregistré ces deux dernières semaines, plusieurs cas de contamination locale. Entre mercredi et jeudi, le laboratoire national a documenté 32 cas positifs, un record.

L’épidémie jusque-là circonscrite dans la capitale a franchi les frontières de Kinshasa. Des cas ont été détectés à Goma, Bukavu, Ituri et dans le Kwilu et sans  compter d’éventuelles personnes contaminées et non répertoriées par l’équipe de riposte.

Inquiétant taux de létalité

Sur les quelques 18 nations africaines touchées par l’épidémie, la RDC est le deuxième pays qui enregistre le plus de décès. Avec ses 215 cas positifs, le pays a franchi la barre des 20 décès, derrière l’Algérie qui en compte 234 sur 1.666 cas rapportés, loin devant l’Afrique du Sud.

Avec près de 2. 000 patients, la nation arc-en-ciel caracole à la tête des pays les plus touchés mais avec un faible taux de létalité, 18 victimes soit moins de 2%.

Comment expliquer ce pourcentage élevé de décès en RDC? Faut-il remettre en cause la prise en charge médicale qui ne serait pas à la hauteur de la maladie ? En tout cas, certaines familles de victimes n’ont pas eu du mal à le décrier publiquement.