Par CAS-INFO

Sa famille est l’une des plus touchées par le nouveau coronavirus. La maladie a fait des ravages « impitoyables » chez les Bandubola, qui s’en souviendront à jamais.

Tout commence avec le grand frère, Debie Bandubola, un jeune médecin de 43 ans revenu d’un voyage à Paris, il était également présent au concert de Fally Ipupa à Arena Hôtel fin février.

Directeur de cabinet adjoint au ministère de l’économie, il va contaminer deux de ses sœurs, la ministre Acacia et sa grande sœur, Rachel, également agent de cabinet au ministère de l’économie.

Déjà hypertendu, Debie Bandubola décède le samedi 21 mars après avoir connu des complications respiratoires. Un choc pour deux de ses sœurs, malades et placées en isolement.

Deux semaines plus tard, c’est Rachel, la sœur aînée de la fatrie qui rend l’âme dans les conditions quasi similaires. Des disparitions inopinées que la ministre déclarée guérie est loin d’oublier.

«Cette maladie est entrée dans ma vie, est entrée dans ma chair, dans ma famille et m’a pris deux êtres chers. Elle m’a pris ma grande sœur et mon grand frère », fait – elle savoir dans un entretien accordé à radio Okapi.

Ce mardi, l’équipe de riposte a délivré à la patronne de l’économie nationale, son attestation de guérison. Après plusieurs jours de traitement, Acacia Bandubola annonce qu’elle reprendra bientôt son travail.

«Maintenant, je me sens bien. Je suis en forme. Je n’ai plus tous les symptômes que j’avais quand j’étais malade : de grosses fatigues, la respiration difficile, des maux de tête … », a ajouté Mme Bandubola.

Alors que la maladie a déjà fait 18 victimes sur les 180 patients régulièrement recensés, Acacia Bandubola qui fait partie des 9 malades guéris attire l’attention de la population sur ce « tueur silencieux. »

« Il faut que nous soyons conscients et que nous ne puissions pas prendre à la légère cette maladie (…) Je recommande aux Congolais d’observer scrupuleusement des mesures-barrières mises en place par le gouvernement. Je recommande aussi aux gens de porter des masques pour se protéger. Parce qu’il y a des gens qui sont malades sans présenter des symptômes du Coronavirus. »

En moins d’un mois, la maladie a traversé Kinshasa et touché au moins 5 autres provinces. Pour couper la chaîne de contamination, les autorités ont déclaré un État d’urgence sanitaire et isolé la capitale, présentée comme épicentre de l’épidémie au pays.

Selon l’équipe de riposte, la commune de la Gombe regorge le plus grand nombre de malades, ses habitants y sont confinés depuis hier lundi, une mesure restrictive qui prendra au moins deux semaines.