Par CAS-INFO

La Conférence internationale sur le climat, la COP26, ouvre ses portes ce lundi 1er novembre à Glasgow. Comme à chaque fois, il y a beaucoup d’attentes notamment dans les pays du sud, principales victimes des émissions du gaz à effet de serre. Deuxième poumon forestier mondial, la République démocratique du Congo se présente dans la capitale écossaise comme « pays solution », a prévenu la ministre de l’environnement.  

« Face au rechaussement climatique, la RDC apporte ses ressources et son potentiel naturel comme une réponse aux enjeux du climat. Nous avons la capacité de produire de l’énergie électrique pour préserver les forêts et donner une alternative aux bois de chauffe et aussi les minerais stratégiques par rapport à la transition écologique », explique Ève Bazaïba. Des solutions donc que Kinshasa mettra sur la table, mais pour lesquelles il faudra des contreparties.

La RDC demandera donc de l’aide pour renforcer ses capacités en matière de protection de ses précieuses forêts. Elle aura besoin non seulement de financement mais aussi d’appui en termes de transfert de technologies, explique le négociateur congolais à la COP16, Tosi Mpanu-Mpanu.

L’Afrique fait bloc

Le négociateur congolais reconnait que la RDC n’y parviendra pas toute seule. C’est en équipe que l’Afrique défendra son agenda articulé en deux points : l’objectif global de l’adaptation et la reconnaissance des circonstances particulières du continent. Auteure de seulement 4% des émissions, l’Afrique fait partie des régions du monde qui paient le plus grand tribut du changement climatique dû aux plus grands pollueurs du nord : sècheresse, rareté, pollution. Des phénomènes à leur tour responsables de maladies, la famine et la pauvreté sur le continent.   

Face à cette situation, le groupe Afrique demandera qu’il soit honoré non plus les 100 milliards de dollars promis à la conférence de Copenhague, mais entre 750 et 1300 milliards. Des attentes trop ambitieuses qui risque de tomber une fois de plus dans les oreilles des sourds.