Par Siméon Isako

Le dossier du contrat Sino-congolais continue à connaître le rebondissement.

Selon des informations reçues par CAS-INFO ce vendredi dans la soirée, « deux anciens directeurs de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), ont été mis aux arrêts par le procureur général pour surfacturation des travaux des routes avenues Tourisme et Lutendele et autres Infrastructures ».

Le 11 mars dernier le Procureur général près de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, Robert Kumbu, avait ouvert un dossier judiciaire à charge de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) et du Bureau de coordination du contrat chinois pour des cas présumés de surfacturation des infrastructures dudit contrat.
Ce dossier judiciaire ouvert contre les deux structures précitées était la suite logique du rapport publié par l’Inspection générale des finances (IGF) sur des écarts qui caractérisent ce contrat signé entre le Gouvernement congolais et un groupe des entreprises de droit chinois.

« Les éléments en ma possession font état des cas de surfacturation des travaux d’infrastructures réalisés dans le cadre de la convention de collaboration du 22 avril 2008 dit « Contrat chinois » entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises (G.E.C), l’inachèvement des travaux pourtant totalement financés et d’inexécution des travaux déjà financés. La surfacturation dénoncée provient de plusieurs artifices mis en œuvre à l’occasion de la conclusion des contrats des travaux d’infrastructures et de leur exécution. Il s’agit notamment de l’exagération des coûts unitaires et des taux de certains frais normaux, de l’introduction dans les coûts des travaux des rubriques existantes dans les marchés du genre « somme à valoir », renseigne le réquisitoire du Procureur général près de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe.

Pour ce dernier, tous ces faits laissent présumer un détournement des deniers publics car les investissements desdits travaux sont des fonds prêtés à la République Démocratique du Congo qui les remboursent avec intérêts, sur ses minerais cédés à la joint-venture SICOMINES.