Par Siméon Isako

La proposition de loi sur la congolité de Noël Tshiani portée par le député national, Nsingi Pululu, a été déposée le jeudi 08 juillet à l’Assemblée Nationale. Elle prévoit d’exclure de l’élection présidentielle les candidats ayant un parent étranger.
Après le dépôt de cette proposition de loi, des proches collaborateurs de Moïse Katumbi sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient de manœuvre de Félix Tshisekedi tendant à exclure de la prochaine présidentielle leur leader, né d’une mère congolaise et d’un père grec.
« Félix, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu’un? Non.C’est de le perdre ! », a écrit olivier Kamitatu sur son compte Tweeter.


Dans une interview à l’Agence AFP, ce collaborateur de Katumbi s’est montré radical sur la suite à réserver au traitement de cette proposition de loi.
« Moise Katumbi n’est pas prêt à monter dans cette charrette qui veut l’amener à la guillotine », indique ce directeur de cabinet de l’ancien gouverneur du Katanga.


Il accuse le camp présidentiel « de préparer une parodie d’élection afin d’installer un régime autocratique ».

Pour lui, soumettre cette proposition de loi aux débats au Parlement serait « la ligne rouge à ne pas franchir ».
Quelques minutes après, Peter Kazadi, député provincial de l’UDPS et l’un de plus proches collaborateurs du chef de l’Etat n’a pas aménage Kamitatu tout en qualifiant sa réaction d’émotionnelle.
«Une grosse gueule, inutilement émotionnel. A savoir que le Président Felix Tshisekedi n’a rien contre son frère Moise_Katumbi que le loser Olivier Kamitatu prétend plus aimer. S’il y a quelqu’un qui ne sait pas aimer ses partenaires et respecter ses engagements politiques c’est bien lui», a réagi Peter Kazadi.
Pour Noel Tshiani sa proposition de loi « vise à verrouiller l’accès à la fonction de président de la République qui doit être réservée exclusivement aux Congolais nés de père et de mère congolais».
Plus loin dans sa réflexion, Tshiani, suggère que plusieurs autres fonctions notamment le premier ministre, ministres régaliens, présidents des assemblées, chef de l’armée et de la police ne devraient être exercées que par des Congolais nés de père et de mère d’origine congolais.