Par Siméon Isako
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’est exprimé ce lundi 22 novembre 2021 sur l’affaire de Congo hold-up qui a révélé le détournement de 138 millions USD par le clan Kabila il y a quelques années.
Dans son communiqué dont une copie est parvenue à CAS-INFO, la Lucha réclame « la révision en procédure d’urgence de la loi nº18/021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués, afin notamment de supprimer les immunités de poursuites pénales quasi-absolues et de réduire les privilèges et avantages indécents conférés par cette loi taillée sur mesure à la veille du départ de Kabila du pouvoir».
Ce mouvement qui demande au procureur général de la République de diligenter une enquête judiciaire « rapide, crédible et exhaustive » sur les faits graves contenus dans le rapport préliminaire de l’enquête menée par des médias et des organisations gouvernementales internationaux, invite à la suspension « immédiate » des indemnités payées par l’État à l’ancien président Joseph Kabila.
La LUCHA exige le gel à titre conservatoire des avoirs financiers, immobiliers, et les autres biens de luxe susceptibles d’être le produit d’un enrichissement sans cause, possédés par les personnes et les entités mises en cause dans «Congo hold-up » en RDC comme à l’étranger par le recours à toutes les voies diplomatiques et judiciaires possibles.
Pour ce mouvement citoyen, cette enquête est interpellatrice du régime afin qu’il « stoppe le siphonage de l’argent public« .
« Le président Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes. Cette enquête doit aussi permettre de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l’argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous le régime actuel, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits de téléphone mobiles ne sont que la plus infâme illustration? », indique ce document.