Par Siméon Isako

Dans une interview accordée à la presse ce lundi 22 novembre 2021, Roger Mukuna, acteur politique, a indiqué cette enquête de « Congo hold-up » vient mettre à nu plusieurs personnalités impliquées il y a quelques temps dans des pratiques de détournement.

« Plus aucun doute sur le rôle de premier plan que ces influents personnages ont joué dans les détournements des fonds publics. De centaines de millions de dollars dilapidés grâce à leur concours. Il s’agit bien de Henri Yav Mulang, ministre honoraire des finances, Albert Yuma, PCA de la Gecamines ainsi que Deogracias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale« , lâche Roger Mukuna.

Il fait savoir que « Si Albert Yuma est connu pour avoir participé à l’effondrement systématiquement de la Gecamines, Henri Yav Mulang comme le facilitateur par excellent de sales besognes financiers de l’ancien régime, de connivence avec Deogracias Mutombo, ex gouverneur de la Banque centrale. Les sommes d’argent détournés et révélés par Hold up Congo ne peuvent avoir lieu sans la complicité de ces derniers« .

Connu pour avoir financé à 70 pourcent le projet du parc agroindustriel de Bukangalonzo, Henri Yav s’est toujours « soustrait » de la justice, pourtant , dit-il, « cet ancien homme de main du sénateur Kabila est acteur majeur qui a facilité ces détournements dont on décrie aujourd’hui. Curieux qu’il n’ait jamais été inquiété par la justice. Pourquoi les autres et non lui ? Les nouvelles révélations issues de l’enquête menée par les médias internationaux ne peuvent en aucun cas le dédouaner, encore moins son complice Deogracias Mutombo« .

Et de s’interroger « Où est la justice ? Où est l’Etat de droit ? Sont-ils des hommes forts ?« 

Cet analyste politique estime Albert Yuma, « le puissant PCA de la Gecamines« , bien que désormais appartenant à l’Union sacrée de la nation « ne devrait pas être à l’abri des poursuites judiciaires« .

« Les Congolais et congolaises invitent la justice à faire lumière sur ces détournements de plusieurs millions de dollars, car leur implication directe n’est pas à démontrer. L’État de droit que prône le président Félix Tshisekedi serait il devenu sélectif ? », S’est-il une fois de plus questionner.

Dans une enquête publiée par plusieurs médias internationaux et ONG, il est dénoncé le détournement de 138 millions USD par l’ancien chef de l’État Joseph Kabila et son premier cercle dans la période allant de 2013 à 2019.