Par Siméon Isako

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a lancé, ce mercredi 22 décembre, au Palais de la Nation, les travaux de la huitième session de conférence des gouverneurs de provinces.

Selon le constat du chef de l’État, cette rencontre intervient dans un contexte caractérisé par de conflits de gouvernance mais aussi la difficile cohabitation entre gouvernements provinciaux et Assemblées provinciales.

Il a à l’occasion invité les participants à réfléchir sur les recommandations pouvant aider à résoudre les conflits entre Assemblées provinciales et exécutifs provinciaux.

« Je vous invite au cours de cette 8e session à réfléchir et à donner des pistes de solution sur la manière dont les relations entre Assemblées et exécutifs provinciaux pourront être harmoniser en vue de garantir une mise en œuvre optimale du programme de développement local de nos 145 territoires. Le programme résulte de ma volonté politique de vaincre la pauvreté et les inégalités territoriales pour reléguer aux inefficacités des politiques de croissance trop pauvre engagées depuis de décennies en République Démocratique du Congo. Il est endossé au Plan National Stratégique de développement 2019-2023, au programme d’action du gouvernement 2021-2023 et au programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités. Il ne se substitue pas au programme gouvernemental mais en constitue un accélérateur», a précisé Félix Tshisekedi.

Et de poursuivre :

« Je souhaite que les présentes assises vous servent de cadre pour baliser les voies et moyens légaux pouvant concourir à la stabilité de nos institutions provinciales. Je ne saurai clore ce propos sans toutefois vous rappeler que sans la paix, la stabilité et la cohésion entre institutions et au sein des institutions quels que soient les efforts fournis le développement ne sera qu’un mythe. J’exhorte donc les participants à cette huitième session de la conférence des gouverneurs à proposer des recommandations dans le sens du renforcement des capacités et de fonction de planification et de gestion du développement des territoires », a indiqué Félix Tshisekedi.

Il a décrié le fait que « sur les 26 provinces que compte la RDC, 14 ont connu la destitution de leurs gouverneurs par les Assemblées provinciales. Dans certaines provinces, les présidents des Assemblées provinciales ont aussi été démis de leurs fonctions« .

Il a aussi fait remarquer que « Cette valse de destitution ne constituait qu’un signe évident d’instabilité institutionnelle chronique empêchant surtout de mener à bien le programme de reconstruction ou de développement attendu par la population. À titre d’exemple, il a été révélé que le nombre moyen des réunions tenues par ces Assemblées au cours d’une session de trois mois n’a pas excédé 10 et le nombre d’édits adoptés dans les matières ou ces Assemblées nous donnent l’ampleur et la qualité du travail législatif de nos députés provinciaux. Pire, usant de leur droit de voter la motion de défiance à l’encontre d’un ministre ou la motion de censure contre le gouvernement, les députés provinciaux semblent avoir perdu de vue le sens du suffrage de leurs électeurs pourtant les dispositifs constitutionnels et légaux prévoient plusieurs moyens d’informations et de contrôle à la disposition des députés provinciaux« .