Lubaya, 3e dialogue

Le message de l’élu de Kananga posté sur son mur facebook ce 27 juin, une adhésion de plus à la maxime du temps « le pays va très mal, debout congolais, » lancée il y a moins d’une semaine par les évêques catholiques.

Dans son périple, Claudel Lubaya contemple sans admirer l’élasticité du processus électoral et la préparation des fraudes massives aux élections, trahie par l’enrôlement des mineurs par la CENI. La trajectoire montante du taux de change qui a quitté le stade de 930 Fc, pour atteindre celui de 1545 Fc le dollar et pourrait atteindre de 2,000 Fc d’ici mi-juillet, pour compromettre davantage la vie sociale du congolais. La situation sécuritaire inquiétante surtout après le bond de 47 à 57 fausses communes au Kasaï, annoncé par le procureur général de la République en personne. Les multiples arrestations et enlèvements des jeunes activistes. Et, il ne voit rien qui « plaide en faveur du maintien du pouvoir en place. Déjà illégitime, il s’est fortement discrédité et sérieusement compromis. »

«  Aujourd’hui, la coupe est pleine. Les morts sont déjà nombreux. Il n’en faut pas 1 de plus,  » poursuit-il son coup de gueule, avant d’en rajouter une couche : «  Face à la faillite de l’Etat et sa cohorte de misère noire, de violences et tueries sans nombre, face à la colère qui gronde, il est temps de tourner la page, plus que temps de passer la main car le pays va mal, très mal. »

« Le pays va mal. Debout congolais, » cette page ouverte par les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale indépendante est loin d’être tournée et les acteurs politiques congolais se passent la main, à l’instar du président national de l’Union démocratique africaine originelle, Claudel André Lubaya qui a aussi pris la main ce 27 juin.