Par CAS-INFO

La désignation de Ronsard Malonda comme nouveau président de la CENI ne fait pas l’unanimité au sein des confessions religieuses mais aussi de la société civile.

Dans une correspondance adressée au président de la République, le cardinal Fridolin Ambongo, président du présidium de la plate-forme des confessions religieuses a demandé au président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, de rejeter « la proposition controversée de nomination de Ronsard Malonda comme président de la CENI entérinée par l’Assemblée nationale ».

Fridolin Ambongo et André Bokundoa disent n’avoir pas porté le choix sur Malonda.

« En effet, à la réunion sus-évoquée, il n’a été procédé à la désignation d’aucun délégué des confessions religieuses à la CENI ni, à plus forte raison, à l’élection de son président…Il est par conséquent, déconcertant que la présidente de l’Assemblée nationale ait travesti la vérité et fait entériner frauduleusement par la plénière une quelconque désignation du président de la CENI par les confessions religieuses, et ce, sur base d’un faux procès-verbal d’une élection fictive dressé par certains chefs de confessions religieuses et délégués, non attitrées quant à ce », denoncent-ils

Ils ont fait savoir que les pourparlers entre les confessions religieuses devaient se poursuivre pour dégager un consensus sur une personnalité indépendante, compétente et d’une moralité irréprochable comme leur délégué à la tête de la CENI.

Dans cette correspondance adressée au président de la République, André Bokundoa et Fridolin Ambongo s’indignent de constater que la présidente de l’Assemblée nationale s’obstine à cautionner délibérément une telle forfaiture au plus haut niveau de l’État.

Ils ont réaffirmé la nécessité de procéder par des réformes de la CENI avant toute désignation des membres pour améliorer son fonctionnement, accroître son indépendance et son impartialité et ne pas tomber dans les erreurs du passé, car disent-ils, le peuple veut des élections crédibles, libres et transparentes.

Par ailleurs, ces deux personnalités à la tête de la plateforme confessions religieuses invitent le président de la République, Félix Tshisekedi à convoquer les composantes socio-politiques concernées au dialogue constructif en vue de réformer la centrale électorale et d’y désigner les personnalités qui répondent aux critères.