Par Siméon Isako

Après la tempête qui a secoué le numéro 1 de la centrale électorale, ce dernier a compris que les choses ne peuvent avancer comme il se doit dans ce climat de tumulte. Il fallait donc jouer au négociateur d’une part mais surtout d’autre part à l’enfant prodigue pour être accepté à nouveau par les six confessions religieuses qui sont ses géniteurs. La pillule a été avalée et même digérée par les six confessions religieuses car les pères spirituels de Denis Kadima ont fumé le calumet de la paix. Quoi de plus normal entre père et fils que de faire la paix ?

La paix mais à un prix

20.000$ par confession religieuse, ce prix a valu la réconciliation entre le patron de la Commission Électorale Nationale Indépendante et les 6 confessions religieuses. Somme toute, une enveloppe de 120.000$ venue, selon plusieurs sources, de la haute hiérarchie du pays est parvenue à la CIME, histoire de les remercier d’avoir pris la bonne décision de cheminer ensemble avec leur propre fruit Denis Kadima, et chacune de 6 à reçu 20.000$. Mais ce n’est pas tout. Les hommes d’église ont aussi des exigences sur le dispatch des postes au sein de la machine électorale. Ils ont exigé le poste de secrétariat exécutif provincial pour chaque province de la RDC. Tout compte fait, les six confessions religieuses vont se dispatcher les 26 secrétariats exécutifs provinciaux. Le calcul est simple, 26/6=4. Chacune d’elles aura 4 secrétaires exécutifs provinciaux à placer. Les 2 restants feront l’objet d’un consensus.
Démesurée ou pas comme exigence ? Faisable ou pas? La suite est intéressante.
Joint par CAS-INFO, la commission d’intégrité et médiation électorale (CIME) a rejeté en bloc ces informations et insiste sur le fait qu’il n’y a pas un malaise entre cet organe et le président de la CENI.

« Déjà il n’y avait pas des divergences et je ne vois pas pourquoi on donnerait l’argent. Je suis à la CIME, je travailles à la CIME, je détiens la vérité. L’argent n’a pas été donné« , a dit Mabiala Bondo Hugo, chargé de communication de la CIME.

Une paix éphémère

Oui, cette stratégie de réconciliation semble peu rassurante dans la mesure où l’enveloppe accordée aux pères spirituels de Denis Kadima et son dispatch n’ont pas été vu d’un bon œil par certains religieux permanents à la centrale électorale. Ensuite, le poste de secrétariat exécutif provincial est l’apanage de la plénière de la CENI. Une question se pose, maintenant que les 6 confessions religieuses veulent s’en accaparer, est-ce que la plénière se pliera à cette exigence ? Et si cette dernière ne fléchit pas, que se passera-t-il ? Les 6 confessions religieuses se retireront-elles pour non respect des accords ? Le patron de la CENI se passera t-il de ces religieux ? En tout cas Denis Kadima n’est pas encore tiré d’affaires.
Wait and see !