Par Badibanga poivre D’Arvor

Depuis quelques jours, la ville de Bukavu  fait face aux cas d’insécurité. Plusieurs facteurs déterminants  justifieraient cette situation tant décriée par plus d’un à Bukavu. Dans le lot des causes, d’aucuns citent le faible effectif des éléments de la police.

D’après Deo kurasa, chef de quartier Nyalukemba, un coin de temps en temps ciblé par des malfrats, les policiers sont si peu nombreux pour assurer la sécurité aux citoyens.

« Dans mon entité, il y a 217 mille habitants éparpillés dans 59 avenues. Seulement six policiers sont commis à la garde de ces milliers d’habitants », s’étonne ce cadre de base qui croit qu’il est normal que dans un tel cas de figure,  l’insécurité se porte bien.

Des cas d’assassinats ou de  braquage sont signalés à la police, mais l’intervention vient souvent en retard, déplore, dans l’anonymat, un acteur de la société civile qui estime que le nombre des policiers est «  incroyablement »  insignifiant dans une ville de plus d’un million d’habitants avec l’insécurité qui les guette au jour le jour. Et de renchérir « qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Vouloir la sécurité et s’empêcher à mobiliser des hommes en uniforme à cet effet ».

Certes, l’effectif déficitaire des policiers fait empirer l’insécurité dans cette ville où la notion de la police de proximité peine à être effective. Conscient de ce sombre tableau, le commissaire provincial de la police au Sud-kivu, Louis Segond Karawa appelle toujours au recrutement des jeunes au sein de la police nationale congolaise, PNC afin de boucher ce trou d’effectif réduit. Rares sont les jeunes qui répondent à cet appel préférant se débrouiller autrement au lieu de servir sous le drapeau dans un métier, se justifient-ils, qui ne paie pas.

Cela dit, Robert Njangala de la société civile demande au gouvernement  de s’activer à améliorer les conditions de vie des policiers en termes de solde et des vivres, une façon de les motiver à intervenir de manière efficace lorsque des cas d’attaques sont signalés. Les quelques policiers en fonction sont fragiles et fragilisés par la vie qu’ils subissent, donc incapables d’assurer convenablement la sécurité à leurs compatriotes civils, fait remarquer un activiste des droits de l’homme.