Dans sa déclaration de ce samedi 8 avril, la délégation de l’Union européenne, en accord avec les Chefs de mission des pays membres de l’Union européenne en RDC, considère que la nomination de Bruno Tshibala au poste de premier Ministre est contraire à la lettre et à l’esprit de l’Accord du centre interdiocésain, signé le 31 décembre 2016, entre la Majorité présidentielle, l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016 et la société civile.
Selon l’UE, cette nomination manque de consensus alors que le rétablissement d’un large consensus national pour un gouvernement mandaté pour des élections avant la fin de l’année est au cœur de cet accord conclu entre les forces sociologiques de la RDC.
L’UE soutient la marche du 10 avril
Tout en appuyant pleinement la résolution 2348 adoptée récemment par le Conseil de Sécurité des Nations Unies à l’unanimité, dans laquelle il prie toutes les parties prenantes en RDC de mettre en œuvre sans délai l’Accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité, l’Union européenne appuie les manifestations pacifiques annoncées par le Rassemblement de l’opposition de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, et rappelle que le droit de manifester pacifiquement est le corollaire de tout processus politique.
L’Union européenne demande à tous les acteurs politiques de tout faire pour éviter les débordements et invite les autorités à garantir le respect de l’espace public et à éviter l’utilisation disproportionnée de la force par les responsables du maintien de l’ordre », dans cette même déclaration.
L’UE menace de sanctionner à nouveau
Par ailleurs, l’Union européenne dit continuer de suivre la situation en RDC de près, en partenariat avec les pays de la région et les autres membres de la communauté internationale.
Faisant référence à ses conclusions du 6 mars 2016, elle rappelle à tous les responsables politiques et aux membres des forces de sécurité que de nouvelles mesures restrictives individuelles pourront être adoptées contre ceux qui seraient responsables de graves violations des Droits de l’Homme, inciteraient à la violence ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l’aspiration du peuple congolais à élire ses représentants.