Par CAS-INFO

Les combats ont été à la fois intenses et particulièrement lourds des conséquences. Rien ne s’est passé comme une lettre à la poste, commente une source militaire. Il y eu fallu trois mois d’affrontements pour que les FARDC fassent sauter le dernier verrou de Madina. Les rebelles qui considèrent la région comme leur principale base ont résisté jusqu’à essuyer des pertes incalculables. Avant de prendre Madina, l’armée a marché sur Mapobu et la rivière Liva.

«Sur cet axe, on a neutralisé 40 ADF vus et parmi les cadavres vus il y a 5 leaders dont monsieur Kambale Atshubola qui fut secrétaire particulier de Djamil Mukulu, il est originaire de la localité de Mayimoya », a déclaré le porte-parole des opérations Sokola1.

À en croire le Major Mak Hazukay, les éléments loyalistes qui se sont bien comportés sur le terrain ont capturé 3 rebelles et récupéré plusieurs armes, des munitions, des bombes artisanales, des corans ainsi que des flèches.

« Votre armée a fait des sacrifices pour qu’aujourd’hui on parle de la conquête de Madina, de Mapobu et la rivière Liva », s’est- il réjoui.

La restauration de l’autorité de l’État est une des priorités du Président Tshisekedi. S’exprimant devant le parlement réuni en congrès le 14 décembre 2019, le chef de l’État avait annoncé avoir procédé au changement de la chaîne de commandement et relevé les anciens militaires au front, remplacés par le double de leurs effectifs.

Il avait également annoncé le déploiement d’une brigade d’intervention et des forces spéciales pour appuyer les troupes qui combattent depuis trois mois les ADF, rebelles islamistes d’origine Ougandaise et responsables de près de 3.000 victimes à Beni depuis 2014.