Ayrault, RDC

C’est peut-être le dernier acte de Jean Marc Ayrault en tant que ministre des Affaires étrangères du quinquennat de François Hollande sur la situation en RDC. Le chef de la diplomatie française sortant s’est exprimé à travers une lettre adressée vendredi à l’opposant en exil Moïse Katumbi.

« Vous connaissez ma préoccupation au sujet de la situation en RDC, le plus grand pays francophone du monde », écrit-il. Pour Jean Marc Ayrault, la mise en œuvre intégrale et sans réserve de l’accord du 31 décembre 2016 constitue une priorité, « afin de parvenir à une alternance pacifique et démocratique en RDC ». Une position qui, souligne-t-il, est partagée par l’Union européenne et le Conseil de sécurité des Nations unies.

Alors qu’un nouveau gouvernement a été mis en place et que le respect de l’accord de la Saint Sylvestre dans les termes souhaités par la France semble s’élonger, M. Ayrault continue à appeler à la tenue des élections selon « le calendrier agrée » et qui permettent une expression de toutes les sensibilités.

Une correspondance également personnelle. Car Jean Marc Ayrault a réservé quelques lignes au sort personnel de l’ex gouverneur de l’ex Katanga empêché de rentrer au pays par l’absence des mesures de décrispation politique.

« Sachez que la France reste mobilisée pour que les autorités congolaises prennent les décisions nécessaires sur votre cas et celui d’autres opposants et militants de la société civile, conformément aux recommandations de la Cenco », lui a-t-il rassuré avant de conclure : « votre retour en RDC pour y conduire votre campagne est une nécessité ».