Par Siméon Isako
Dans une nouvelle correspondance datée du 02 Septembre et adressée à l’administrateur délégué de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), le directeur de cabinet du chef de l’État lui rassure de la non effectivité du contrôle des inspecteurs des finances auprès des sociétés privées à savoir Bralima, Bracongo, Central Motors, Socirs et comexas.
« Ainsi, les missions diligentées auprès de vos membres sont irrégulières. L’inspecteur général des finances qui lit en copie et enjoint de les arrêter dès la réception de la présente », peut-on lire dans la lettre signée par vital kamerhe.
En réaction, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) dénie à Kamerhe tout pouvoir d’arrêter pareille mission de service public.
« L’ACAJ condamne cette nouvelle lettre du Directeur de Cabinet du président contre l’IGF [ Inspection Générale des Finances, Ndlr]. Elle traduit une volonté d’entraver le travail de cet organisme de contrôle des finances et recettes publiques. » A déclaré Georges Kapiamba, coordonnateur de ACAJ.
Sur son compte Twitter, l’activiste droit- de- lhommiste n’a pas non plus menacé la FEC.
« La FEC doit mettre fin à cette pratique de trafic d’influence inacceptable! », a-t-il ajouté.
Georges Kapiamba rappelle que l’IGF ne peut recevoir des ordres que du Président de la République.
« Cher compratriote, le texte créant l’IGF place cette dernière sous l’autorité du cher de l’État et non de la présidence comme la lettre le prétend! Donc, le Directeur de Cabinet ne peut pas enjoindre l’IGF de mettre fin à un contrôle de recettes! Seul le Chef de l’Etat peut le faire. » a précisé M. Kapiamba, avant d’affirmer que seul le pouvoir du chef de l’État compte dans le cas échéant.
« C’est une question de respect de principe d’un État de Droit à savoir, la compétence est d’attribution. L’IGF étant placée sous l’autorité exclusive du Chef de l’Etat, son dircab ne peut pas l’enjoindre à mettre fin à son contrôle de recettes, sauf sur instruction du Chef de l’Etat »., insiste Georges Kapiamba.
En dehors de cette affaire, Vital Kamerhe est aussi accusé d’entraver les audits dans les ministères.