Par Jean Pierre K
La police promet de sévir. À Kinshasa, les autorités de la ville ont anticipé après les annonces des jeunes du PPRD et de l’UDPS qui ont menacé de manifester cette semaine dans la ville.
Si les partisans du parti au pouvoir voulaient crier leur colère sur le FCC dont ils accusent de bloquer la mise en place du gouvernement, ceux du PPRD voulaient à leur tour apporter leur soutien à l’ancien président Joseph Kabila.
Pour éviter ce choc frontal, le gouverneur de la ville a décidé d’interdire toutes manifestations à caractère politique dans la ville.
« Le gouverneur de la ville a pris une mesure interdisant toutes les marches. A partir du lundi 22 jusqu’à la fin de la semaine, il n’y aura aucune manifestation politique dans la ville de Kinshasa », a rapporté le général Sylvano Kasongo, patron de la police dans la capitale.
Des instructions fermes ont été données aux forces de l’ordre.
« Les personnes qui tenteront de troubler l’ordre public trouveront la police sur leur chemin», prévient le général Kasongo, annonçant qu’aucune exception ne sera faite.
« Nous serons debout et nous serons fermes. Nous allons traquer tous ceux qui ne vont pas respecter la loi», insiste l’officier.
C’est pour la deuxième fois que les nouvelles autorités interdisent des manifestations politiques depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Le 30 juin dernier, une marche interdite de l’opposition avait fait un mort à Goma et plusieurs blessés à Kinshasa.