Par Siméon Isako

En séjour en République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix est revenu sur les attaques ciblées contre les installations de la Monusco à Beni et Goma.

Selon lui, les manifestations organisées la semaine dernière qui ont débouché sur des actes de vandalisme dirigés contre les bases de la mission onusienne ont été
planifiées et financées.

Au cours d’une audience lui accordée par le gouverneur de province Charly Nzanzu Kasivita, le N°2 de l’ONU a invité les autorités compétentes à sanctionner les auteurs de ces actes.

« L’ONU souhaite qu’il y n’y ait pas d’impunité. Parce que les attaques contre nos collègues de la riposte Ebola, les attaques contre le site de la MONUSCO à Boikené – ce n’est pas spontané, ça a été planifié, organisé et financé. Et il faut que les responsables, à tous les niveaux, soient démasqués et qu’ils puissent répondre de leurs actes », a déclaré Jean Pierre Lacroix.

Par ailleurs, le diplomate français se dit satisfait de l’engagement de la part des autorités congolaises et de la MONUSCO à améliorer la situation sécuritaire de façon coordonée.

« Il faut que nous tirions des leçons de ce qui s’est passé. En ce qui concerne la MONUSCO, nous allons regarder ce que nous pourrons faire de mieux et de manière très approfondie », a-t-il conclut.

Exaspérés par l’aggravation de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, les habitants de Beni et Goma ont manifesté la semaine dernière appelant au départ de la Monsuco, accusée de passivité.

Une base de la mission onusienne située à Beni avait été incendiée. Des civils ont été également tués lors de ces folles manifestations violentes.