Par Siméon Isako
L’initiative contre Mabunda est portée par un député MLC, cadre du parti cher à Jean Pierre Bemba Gombo, membre de l’opposition.
Ce dernier qui décrit la motivation de l’action, dénonce à l’occasion les méthodes utilisées par Mabunda pour diriger le bureau de l’Assemblée nationale.
« La majorité de députés nationaux est en colère. Nous dénonçons l’insensibilité de la présidente de l’assemblée nationale face à certaines situations inconfortables des élus. Elle se fiche de tous sauf rien. », lâche un député MLC qui est parmi les initiateurs de cette démarche contre la présidente de la chambre basse du parlement.
Ce dernier confirme à CAS-INFO que plusieurs signatures ont été déjà recueillies auprès des élus nationaux qui tiennent au changement à la tête du bureau de l’Assemblée nationale.
« Plus de 230 députés ont déjà signé. D’autres continuent à le faire. Parce qu’on ne veut plus de Mabunda. Elle doit partir. Selon notre règlement avec ce nombre des signatures le sujet doit déjà être inscrit à l’ordre du jour des plénières avenir. On déposera ce document et nous attendrons la suite« .
Figurant parmi les 5 initiateurs de la pétition, un député national élu du Kasaï, membre du PPRD, précise que la procédure déclenchée est l’expression de « la volonté des élus nationaux et non un complot commandité par certains cadres de CACH comme prétend dire le FCC »
« Ni le chef de l’État, ni Jean Marc Kabund, encore moins un cadres de CACH ne sont au courant de cette démarche parlementaire. Personne n’a été consultée pour ça. Que nos amis qui voient les choses comme dans le passé continuent à tromper l’opinion celà ne nous regarde pas. Pour nous, le pays et les institutions doivent décoller. Bref, Mabunda partira« , a aussi confié à CAS-INFO ce député PPRD qui a requis l’anonymat.
Selon ce dernier, cette pétition sera sauf changement déposée au bureau de l’assemblée nationale la semaine prochaine.
Au FCC, plusieurs sources dénoncent la stratégie de Félix Tshisekedi de vouloir « renverser la majorité parlementaire à l’issue des consultations mais aussi au regard de l’impossibilité politique et juridique d’une dissolution du parlement« .
D’après le président du groupe parlementaire PPRD et alliés « une opération d’harcèlement contre le bureau de l’Assemblée nationale mis à prix pour une motion de défiance à 7.000 $ ou 5.000 $ la signature selon la tête du député« .
Plusieurs cadres au FCC, font aussi savoir via le message qu’ils relaient dans les réseaux sociaux que « Jean Marc Kabund a recruté des députés FCC tel que Adrien Bokele, élu Dekese ou Jean Pierre Lihau ainsi que Khiller de AMK pour mettre en application ce plan« .
Ce nouveau chapitre s’ouvre alors que le chef de l’État est entrain de consulter pour refonder l’action du gouvernement et créer l’Union sacrée de la nation.
Ces consultations font suite à la grave crise qui persiste entre le FCC et CACH au sujet de plusieurs questions notamment diplomatiques, sécuritaires, judiciaires, gestions des entreprises et bien d’autres.