Par Siméon Isako

Le ministre des transports et voies de communication Chérubin Okende garde son fauteuil.

La majorité des députés nationaux a rejeté ce mercredi 19 octobre 2022, la motion de défiance initiée contre ce membre du gouvernement Sama Lukonde, encore fidel à Moïse Katumbi.

Après l’intervention du député national Jacques Ndjoli qui a demandé au président de l’Assemblée nationale d’annuler la motion de défiance, la majorité des élus nationaux a voté à main levée pour le rejet de cette motion.

« Naufrage de l’union sacrée à l’Assemblée nationale. La motion de défiance contre le ministre des transports a été rejetée par l’ensemble des députés et les 63 initiateurs introuvables dans la salle au moment du vote ! Échec et mat ! Fini l’union sacrée« , a écrit sur son compte Twitter Félix Kabange Numbi , cadre du FCC de Kabila.

Les signataires de la motion reproché à Okende,

  1. Le fait de s’être avoué incapable d’appliquer les décisions du gouvernement. A titre illustratif, lit-on dans cette motion, l’incapacité de fermer les ports illégaux devant permettre à la SCTP, ex Onatra de maximiser ses recettes et cela malgré les incessants rappels du Président de la République en Conseils des ministres.
  2. L’incapacité, due à une incompétence notoire, de matérialiser la vision du Président de la République dans son secteur. Les pétitionnaires disent illustrer cette incompétence sur le dossier d’acquisition de 8 aéronefs devant renforcer la flotte de Congo Airways alors que les montants colossaux auraient débloqués du trésor public quant à ce. Il en est de même, notent les pétitionnaires, du dossier de délivrance des permis de conduire pour lequel le ministre ne fournit aucune explication convaincante.
  3. L’ insensibilité face aux recommandations de l’assemblée nationale via sa commission ATIC- PTNTIC à l’issue de plusieurs auditions.
  4. Le manque de planification de ses actions dans ce secteur vital de la République. Ils en veulent pour preuve le dossier Trans-Academia, ces bus pour les étudiants toujours invisibles; le lancement, en Juillet passé, annoncé avec fracas de la nouvelle compagnie aérienne dénommée « Air Congo » pour lequel le ministre ne dit plus rien. Et cela, en plus du désordre constaté dans les compagnies aériennes qui annulent, fixent, reprogramment des vols aux antipodes de la réglementation en vigueur. Il en est de même de la multiplicité des services à l’aéroport de Ndjili qui concourent aux tracasseries et ternissent l’image du pays.
  5. L’interférence, pour des raisons inavouées, dans la gestion des entreprises publiques sous sa tutelle ayant pourtant leur autonomie de gestion, laquelle crée des tensions sociales.