Par P. Ndongo
L’écrivain Didier Mumengi a présenté le deuxième numéro de son livre bleu, ce dimanche 2 septembre à Kinshasa. Cette fois-ci, l’auteur de 34 projets pour bâtir un Congo de rêve s’est penché sur le secteur du transport en commun.
Dans cet ouvrage intitulée Nouveau Système du Transport en Commun (NOSTRACO), Didier Mumengi a présenté des alternatives pouvant aider ce secteur à devenir porteur du développement en République Démocratique du Congo.
Au cours de la conférence, organisée à cet effet, le livre bleu 2 a été baptisé par son parrain, le journaliste Thierry Kambundi de la Radio Top Congo.
A l’issue des échanges, l’auteur du NOSTRACO a accordé une interview exclusive à CAS-INFO.
- Qui est Didier Mumengi ?
Je suis informateur. Je suis aussi écrivain et Chef d’entreprise.
- Qu’est ce qui vous a inspiré pour écrire ce livre « Nouveau Système de Transport en Commun » ?
Tout est parti du livre bleu et ses 34 projets pour bâtir un Congo de nos rêves. Un livre que j’ai présenté le 03 avril de cette année. Dans ma tournée d’explications du livre, je suis passé par la Radio Top Congo et lors des échanges avec les auditeurs, un désir d’être un peu spécifique s’est dégagé, pour sortir du livre bleu, un projet concret du transport urbain.
Un papa qui exerce ce métier de chauffeur depuis 1974 est venu me voir à la maison pour exiger cet ouvrage, alors que dans le livre bleu, il y a un aspect lié au transport en commun mais qui est un peu plus général. Voilà comment le projet est né et j’ai pris l’engagement de réécrire le livre bleu mais spécifiquement pour les taxis, taxis-bus et taxis-motos.
- Quelle lecture faites-vous du secteur du transport en commun en République Démocratique du Congo ?
Le transport en commun, c’est la vitrine de notre humanité. Et on le dit assez souvent et moi aussi, je le dis que la route du développement passe par le développement de la route. Tel que le système des transports est organisé, telle que la civilisation s’organise.
Nous sommes une société anarchique parce que notre mobilité urbaine évolue dans l’anarchie sans cadre réglementaire. Et le système des transports en commun est dans son intégralité géré par les privés. Et Comble de paradoxe par l’informel.
- Qu’est ce que le livre propose pour l’amélioration du transport en commun en RDC ?
Dans le livre, j’insère un projet de loi portant organisation du service du transport en commun par taxis, taxis-bus, et taxis-motos. Dans le livre j’insère également, un schéma directeur pour la signalisation non seulement routière mais aussi directionnelle et touristique.
Je propose aussi un guide de la mise en place de stationnement fonctionnel et différencié pour les taxis, taxis-bus et taxis-motos. Je propose un nouvel aménagement des routes, qu’il y aient des voies express mais aussi des voies piétonnes, cyclables et des ralentisseurs au niveaux des routes.
Dans le livre, je propose également, le péage urbain dans la commune de la Gombe pour dégager des ressources en vue de financer le développement des routes dans la cité.
- Quel est le rôle de l’Etat dans la mise en œuvre de toutes les propositions faites dans le livre ?
L’Etat devra jouer deux rôles essentiels. Créer un pendant des sociétés coopératives c’est-à-dire l’Office et des Routes et de Régulation du Transport Urbain, qui va proposer un projet portant l’organisation et fonctionnement du transport en commun. Les différentes sociétés coopératives vont passer par cet office qui va garantir leurs avantages de fonctionnement pour que celles-ci aient de marge de fonctionnement et des entrées dans le confort et du renouvellement du marché porteur.
- Que deviendra le transport public ?
Pour le transport public, je propose les navettes fluviales à travers les bateaux-bus et bateaux taxis. Chose qui existait. J’ai dis dans mon ouvrage, dans sa partie historique que le premier système de transport à Kinshasa était fluvial. On quittait Ngaliema jusqu’à Beach Ngombila en bateau. Je voudrais encourager l’Etat à investir dans des systèmes alternatifs du transport en commun outre que la route mais si l’Etat veut investir dans les bus et taxis, les sociétés coopératives peuvent absorber des projets d’Etat. C’est pour faire fonctionner un système qui sera durable.